Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a surpris les carabins en annonçant mercredi que les premiers stages des étudiants en santé, effectués dans le cadre du nouveau service sanitaire annoncé par Emmanuel Macron, auraient lieu dès le 1er mars 2018, et non à compter de la prochaine rentrée universitaire.
En juillet, Agnès Buzyn avait pourtant annoncé devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale la mise en œuvre du service sanitaire « à la rentrée de septembre 2018 ». Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ce service de trois mois devrait être réalisé chaque année par tous les étudiants en santé (futurs médecins, infirmiers, pharmaciens, etc.) soit quelque « 40 000 personnes ».
Il est prévu que ce stage permette de « familiariser les futurs professionnels de santé avec les enjeux de prévention et promotion de la santé et de réaliser des actions de prévention dans des milieux comme l'école ou les entreprises », a-t-il été précisé lors du dernier conseil des ministres.
Incertitudes
Selon l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), cette accélération subite du calendrier pose question. « Beaucoup de points doivent encore être réglés sur le statut, la rémunération, la RCP [des étudiants], prévient Yanis Merad, président de l'association. Nous sommes favorables à l''intégration de la prévention dans les études mais attention à ne pas vouloir aller trop vite. Ce service sanitaire ne doit pas être bâclé. »
L'ANEMF souhaite participer au choix des futurs terrains de stage. « N'envoyons pas des étudiants dans des stages sans intérêt, le service sanitaire doit être utile à notre formation », insiste Yanis Merad.
Le porte-parole du gouvernement a concédé qu'un travail préparatoire serait nécessaire. « Il faut régler quelques problèmes concrets comme leur rémunération ou des sujets d'assurance, ou de formation car ces étudiants en médecine ou en école d'infirmière apprennent à soigner, mais pas forcément la pédagogie de la formation auprès d’élèves d'une école primaire », a reconnu Christophe Castaner.
Une mission conjointe entre les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur doit être lancée en septembre afin de formuler d'ici à la fin de l'année des propositions de mise en œuvre de la réforme.
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