Effraction nocture à la fac de Dijon

Les ordinateurs ciblés, et avec eux les sujets d’examens ?

Publié le 03/05/2011
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DANS LA NUIT du 17 au 18 avril, plusieurs individus se sont introduits par effraction dans les bâtiments des UFR de médecine et de pharmacie de l’Université de Bourgogne, à Dijon. Ils auraient ouvert des sessions d’ordinateurs. Ont-ils pu accéder aux sujets des examens, qui commencent aujourd’hui, mardi 3 mai, pour les premières années ? « Il est difficile d’affirmer que la cible était les sujets, mais il semble que les auteurs de l’effraction aient été très informés et bien outillés », explique au « Quotidien » Frédéric Huet, doyen de la faculté de médecine. « Par mesure de sécurité, toutes les dispositions ont été prises par l’Université de Bourgogne pour maintenir l’égalité de traitement des étudiants inscrits aux différents concours et examens des études de santé », a-t-il indiqué sur le site de la faculté. Cela signifie-t-il pour autant que les sujets aient été changés ? « Certains ont été retravaillés, nous avons pris toutes les précautions nécessaires », répond le doyen, soucieux de ne pas inquiéter les étudiants et de couper court à toute rumeur. Une plainte a été déposée, le procureur de la République de Dijon, informé, et une enquête de police lancée.

Mais l’affaire ne semble guère remuer les étudiants en médecine. « Cela n’a pas eu de grande répercussion, et a priori, je n’ai pas été averti d’un changement de sujet, et j’en doute », confie Jules Fontaine, président de la corporation des étudiants en médecine de Dijon. « Nous avons l’habitude des cafouillages, l’an dernier nous avons dû repasser l’épreuve de biochimie car l’énoncé était faux », poursuit-il. Et de préciser que le suicide, le 4 avril dernier, du professeur de santé publique André Gisselmann a beaucoup plus ému la communauté des carabins.

 C. G.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8954