Jeunes et pourtant déjà épuisés :
Sentiment d’exploitation, usure après seulement quelques années d’externat et d’internat, le burn out devient monnaie courante, son diagnostic et sa prise en charge beaucoup moins. L’hôpital c’est une « grande muette » qui ne sait pas reconnaître que ses enfants sont malades.
Lors de son enquête sur le temps de travail des internes la Commission Européenne a reconnu qu’ils sont dans une situation de vulnérabilité hiérarchique forte. Au delà des 60 ou 80 heures hebdomadaires incluant une partie en travail de nuit, dont les conséquences physiques et psychiques sont bien décrites dans la littérature (y compris la réduction de l’espérance de vie), ce sont bien les conditions de travail que les internes veulent voir améliorer en priorité : mieux définir et borner le temps de stage, sacraliser les temps de formation en dehors (à la faculté, en congrès, en groupe de pairs) et surtout organiser les services de manière à pouvoir prendre son repos de sécurité sans pression ni culpabilité (il semble pourtant nécessaire de rappeler à chaque confrontation avec les « patrons » qu’au delà de la santé de l’interne, c’est la sécurité du patient qui est en jeu).
Le décret « temps de travail des internes » du mois de février dernier à la prétention de résoudre cette question… Les internes ne sont pas dupes. Au-delà de la question des 48 heures très médiatiques mais au second plan pour eux, ce décret à la mérite d’essayer d’opérer un changement culturel. Peu à peu, l’information circule et les internes tentent de faire valoir leurs droits de plus en plus.
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