Face à l'urgence d'une situation « totalement catastrophique », le député LR de la Sarthe Jean-Carles Grelier avance 28 propositions pour la santé. Son livre blanc, fruit d'un travail de quatre mois, aborde cinq chapitres : prévention, formation, accès à la santé, technologies et innovation et financement.
Le député juge nécessaire de « tout repenser et reconstruire » sur la prévention, qui serait déclarée grande cause nationale avec une agence interministérielle sous l'égide du Premier ministre. « Aujourd'hui, la prévention n'est pas gouvernée. Sept départements ministériels se partagent un budget mais ne se parlent jamais », s'alarme-t-il. Impossible de connaître le budget exact de la prévention en santé. Pour y remédier, il suggère de créer un sous-ONDAM prévention, voté par le Parlement.
Dans la même veine, le parlementaire propose de revaloriser fortement les actes de prévention des généralistes. « La consultation de prévention doit être considérée et valorisée au même titre qu'une consultation complexe, soit 45 euros », souligne-t-il.
Il préconise également le versement d'un forfait annuel de 6 000 euros pour les maîtres de stage encadrant les étudiants, au titre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). « Cela correspond au temps et à l'énergie consacrés », plaide le député.
La formation initiale n'est pas oubliée. Le député LR plaide pour une refonte de la PACES avec l'introduction d'un oral en première année, afin de mettre en valeur les qualités « humaines et relationnelles » des futurs carabins. Il se positionne pour la suppression des ECN au profit d'un choix libre de spécialité fait par l'étudiant.
Au menu également, la création d'un statut d'infirmier de pratique avancée (IPA) et de trois « spécialités » à part entière : IPA en premier recours, IPA de prévention et IPA de coordination des soins.
Refus de la contrainte
Au chapitre de l'accès aux soins, Jean-Carles Grelier réclame un forfait annuel de secrétariat pour épauler le généraliste dans ses tâches administratives « qui peuvent devenir très lourdes à l'aube probable d'une généralisation du tiers payant », note-il.
Il affiche son refus de la coercition à l'installation et se démarque en cela de Guillaume Peltier, vice-président du groupe LR à l'Assemblée nationale, qui s'était positionné pour des mesures contraignantes (avec une proposition de loi visant à imposer aux médecins généralistes, durant leurs deux premières années d’exercice, une installation dans les zones déficitaires).
Ces pistes sur la santé sont une contribution partagée mais « pas la position du groupe » LR, a cependant précisé son président Christian Jacob.
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