Internat : +21 postes en médecine intensive, le CNP salue « un signal politique fort »

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Publié le 23/07/2021
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Crédit photo : Phanie

Le Conseil national professionnel de médecine intensive réanimation (CNP-MIR) a été entendu et s'en félicite. L'arrêté, qui fixe le nombre de places allouées aux internes par spécialité publié mercredi 21 juillet, a offert 21 postes supplémentaires dans cette discipline. « L'ensemble de la profession salue l'écoute attentive d'Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé pour ce premier signal politique fort », a salué le CNP-MIR dans un communiqué.

Au total, 95 internes seront formés à partir de l'année universitaire 2021-2022 à la médecine intensive contre 74 l'année passée. Cette hausse de près de 30 % est évidemment liée à la crise sanitaire qui a mis en lumière les difficultés observées dans les services de réa. Cela « traduit une prise de conscience de la part des autorités publiques », écrit le CNP-MIR qui appelle de ses vœux une poursuite de cet effort afin de « rétablir l'équilibre démographique de la profession dans les cinq prochaines années ».

329 postes vacants

« Nous espérons que cela marque le début d'une meilleure prise en compte par les pouvoirs publics des problèmes structurels rencontrés par les services de réanimation », a déclaré le Dr Nicolas de Prost, médecin réanimateur à l'hôpital Henri-Mondor (AP-HP) et porte-parole du CNP-MIR. Dans une enquête dévoilée le 4 juin dernier, l'organisation avait dressé un état des lieux alarmant de la démographie médicale dans cette spécialité en dehors du contexte de pandémie de Covid-19. Plus d'un service sur deux déplorerait au moins un poste de praticien vacant. En 2021, 329 postes vacants ont été comptabilisés.

Mais le CNP-MIR ne veut pas s'arrêter là et dit vouloir poursuivre les discussions engagées avec le ministère de la Santé car « de nombreux sujets demeurent ». Il insiste sur la nécessité de reconnaître la médecine intensive comme une spécialité en tension, de mieux valoriser le personnel infirmier et pointe l'hétérogénéité de l'offre de soins critiques sur le territoire.


Source : lequotidiendumedecin.fr