Si " Le Généraliste " était paru en 1906

Examens médicaux curieux ou drolatiques

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Publié le 30/08/2016
Histoire

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Je fus jadis témoin à Alger de trois " examens médicaux curieux ou drolatiques " et je vous en garantis absolument l'authenticité. S'il est vrai que les examinateurs sont plus ou moins bizarres, les candidats n'en sont pas moins drôles. Jugez-en.

1er examen d'officiat de santé (1893) : l'examinateur, le professeur H…, présentant une tête osseuse au candidat :

- Qu'est-ce que c'est que ça, Monsieur P… ?

- Cela ?.… C'est une tête de mort !

- Très bien… Et comment s'appelle ce trou-là ? (il introduit l'index dans le trou occipital)

- Cela ?... C'est la bouche !

L'examinateur, imperturbable et flegmatique, introduit alors son doigt dans la cavité buccale et, de la meilleure grâce du monde, de répliquer :

- Et ça, Monsieur P…, c'est… le trou… de mon cul !

Même examen (zoologie médicale). Le professeur B… au même candidat :

- Que savez-vous des téléostéens en général et de la morue en particulier ? Quelles sont les applications thérapeutiques de cette dernière ?

Long bafouillage de plusieurs minutes au bout desquelles P… finissant par rester sur ces monosyllabes :

- La morue… la morue… heu… est un poisson…  un poisson plat…

- Et salé !, achève l'examinateur.

Inutile d'ajouter que P… fut collé.

Enfin, voici qui n'est pas moins drôle. À l'examen définitif d'officiat de santé, le candidat S… avait à examiner, dans le service de la clinique médicale, un malade porteur d'ulcérations de la langue.

- Voyons, Monsieur S…, quel est votre diagnostic ? lui demande le regretté professeur Cochez, d'Alger

– Ulcérations tuberculeuses de la langue, Monsieur.

- Très bien. Alors expliquez-nous un peu pourquoi.

- Eh bien, Monsieur… si c'était syphilitique… le malade… serait dans le service de M. Gémy ; si c'était cancéreux… il serait chez M. Bruch ; comme il est ici… c'est tuberculeux.

S… fut reçu, probablement pour des considérations étrangères à son examen. C'était la cinquième ou sixième fois qu'il s'y présentait !

(Courrier du Dr Marcou à " La Chronique médicale ", 1906)

 


Source : lequotidiendumedecin.fr