Mais pour les étudiants et notamment leurs représentants, cet échec était prévisible. Déjà la veille du test sur les réseaux sociaux, certains ironisaient sur les futurs bugs.

Un fiasco attendu

Au lendemain de ce « fiasco », l’association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) dans un communiqué souligne que les élus étudiants alertent depuis plusieurs mois sur « les incohérences docimologiques, les dysfonctionnements techniques et les défaillances organisationnelles qui gangrènent les révisions et les examens de milliers d’étudiants ».

Pour l’Anemf, ce fiasco n’est donc « une surprise pour personne, et n’est que le dernier épisode d’un désastre au long cours ». L’Anemf rappelle que la plateforme d’évaluation initiale doit voir le jour depuis six mois, en août dernier déjà l’association s’inquiétait de n’avoir aucun retour sur les nombreux bugs relevés ou le fait que la plateforme soit peu fonctionnelle.

« Ces nombreuses alertes ont été nonchalamment ignorées par la structure. Quand, la semaine dernière, nous soulignions encore le manque criant de garanties solides à propos du test de charge, celle-ci a choisi d’ignorer les remarques, invitant les représentants étudiants à “avoir confiance” en sa réussite ». Mais l’Anemf redonne l’historique : erreur dans la notation des épreuves, examens recalculés en format papier ou annulés, etc., qui ne l’incite pas à « avoir confiance » en l’Uness.

Si l’Uness a indiqué qu’un nouveau test de charge serait bientôt réalisé, l’Anemf réclame de son côté le passage en urgence pour les ECN blancs sur une nouvelle plateforme fiable et opérationnelle, « afin de ne plus payer le prix fort de l’incompétence et des promesses trompeuses de l'Uness ».

« L’heure n’est plus aux propos rassurants, mais aux actions responsables », conclut l'Anemf.