Charles-Meyer Arnaud, major des ECNi 2019 : « Ce sera l'ophtalmologie, la cardiologie ou la radiologie mais pas la chirurgie »

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Publié le 27/06/2019

Charles-Meyer Arnaud, 23 ans, est le major du cru 2019 des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi). Déjà classé sixième en PACES, il a effectué toutes ses années de médecine à Lyon Est (Université Claude-Bernard) et a réalisé un master 2 d'immunologie à Paris-VI. La suite ? Ce sera l'ophtalmologie, la cardiologie ou la radiologie mais certainement pas la chirurgie ! Il confie au « Quotidien » en exclusivité ses premières impressions.

LE QUOTIDIEN : Qu'est-ce que cela fait d'être major des ECNi ?

CHARLES-MEYER ARNAUD : C'est une grande surprise mais aussi beaucoup de joie ! Je ne m'y attendais pas, même si je savais que j'avais bien travaillé avant et que j'ai eu des bons résultats aux épreuves blanches cette année. Il y a aussi une part de chance. Mais de là à dire que je m'y attendais, ce serait orgueilleux.

Comment a réagi votre entourage à ce classement ?

Ma mère est pédiatre et ma famille m'a énormément soutenu durant ces trois années. Ils savaient que j'étais très impliqué, ils ont donc accueilli la nouvelle avec beaucoup de joie et d'émotion. Mes amis aussi d'ailleurs. J'ai été très entouré et sans aucun doute, cela m'a beaucoup aidé pour le concours.

Quel est votre parcours ?

J'ai fait mes études de médecine à Lyon Est et j'ai réalisé un master 2 d'immunologie à Paris VI (Pierre-et-Marie-Curie), après avoir remporté le concours national de l'école de l'INSERM-Liliane Bettencourt. J'ai donc effectué une année de césure entre la 3e et la 4e année de médecine.

Quelle a été votre préparation à ces épreuves stressantes ?

Ma méthode n'est pas transcendante : beaucoup de travail, et surtout de la régularité! Il n'y a pas de recette miracle. J'ai revu beaucoup de cas cliniques, de dossiers. J'avais bien profité de mes deuxième et troisième années, et je me suis mis au travail en quatrième année.

J'ai fait pas mal de sport à côté, notamment du sport en salle, comme de l'haltérophilie pour décompresser. J'ai un peu levé le pied là-dessus à l'approche du concours, mais jusqu'en début d'année, j'en faisais beaucoup, et en D2 et D3 également. 

Et puis, même cette année, j'ai essayé de continuer à voir mes amis pour ne pas m'isoler, que ce soit des copains de médecine ou de l'extérieur. Pas forcément en buvant des verres tous les soirs mais au moins pour maintenir un lien social jusqu'aux dernières semaines ! C'est très important de ne pas s'isoler, de garder un rythme de vie sain et de sortir un peu de sa routine de travail. Je ne peux que le recommander !

Vous allez être le premier à choisir votre spécialité. Déjà une idée ?

Pas vraiment, je pense que cet été va m'aider à affiner mon choix. Il y a pas mal de spécialités vues en stages et qui m'ont plu. Je vais me renseigner de façon approfondie sur le contenu de l'internat, les débouchés, les modes d'exercice. Pour le moment, ce serait plutôt l'ophtalmologie, la cardiologie ou éventuellement la radiologie, probablement à Lyon. Je suis prêt à envisager d'autres possibilités, car, dans l'ensemble, tout m'a plu durant l'externat ! Je sais juste que je ne choisirai pas la chirurgie.

Qu'avez-vous prévu cet été ?

J'ai un stage obligatoire en cabinet chez un médecin généraliste. À côté de ça, je vais essayer de visiter des services dans les spécialités qui m'intéressent. Et puis comme les affectations se font en novembre, je ne vais pas avoir de mal à me dégager du temps pour des vacances ! Je pars en Grèce avec ma copine dans quelques jours, et j'ai prévu des moments en famille, et avec des amis.


Source : lequotidiendumedecin.fr