ECNi « tests » : les bugs de la plateforme SIDES inquiètent les carabins

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Publié le 15/01/2019
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Crédit photo : S. Toubon

À quelques jours du test technique national de la plateforme d'entraînement SIDES*, nouvel organisateur des épreuves classantes nationales (ECN) blanches prévues du 11 au 13 mars, six facultés de la zone Grand Ouest (Rennes, Brest, Angers, Tours, Poitiers et Nantes) ont eu la désagréable surprise de subir des dysfonctionnements provoquant des ralentissements importants. L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) tire la sonnette d'alarme sur cet incident « inadmissible », remettant en question la faisabilité des épreuves et ravivant le spectre du fiasco de 2017.

Chaque année, les étudiants de sixième année s'entraînent simultanément – généralement au mois de mars et pendant trois jours – grâce à des ECNi « tests » ou « blanches » dans des conditions grandeur nature. Elles doivent leur permettent de se familiariser avec la tablette, de tester leurs connaissances et de vérifier les systèmes et procédés informatiques.

Il arrive que certaines facultés organisent en amont « des tests régionaux interfacultaires » avant les épreuves blanches, explique l'ANEMF.

Le hic est que l'organisation des ECNi tests a été confiée, mi-novembre, à l'Université numérique en santé et sports (UNESS), hébergeur de la plateforme SIDES en remplacement du Centre national de gestion (CNG, qui reste l'organisateur des «vrais» ECNi de juin). Et déjà, les carabins avaient fait part de leurs doutes sur ce changement de main de dernière minute et redoutaient de nouveaux problèmes techniques. Ça n'a pas loupé.

Les étudiants du Grand Ouest travaillaient sur l'épreuve des questions isolées (QI) lorsqu'ils ont rencontré « des problèmes de chargements des pages, des questions ». « Les serveurs étaient à la limite de planter. Ça a déstabilisé les étudiants », explique Anatole Le Guillou, vice-président chargé des études médicales à l'ANEMF.

8 500 carabins attendus le 23 janvier

Selon les premiers éléments de réponses apportés par l'UNESS aux carabins, ces problèmes de connexion ne sont pas dus « à une surcharge des serveurs » mais à des « interactions qui créent des effets de pollution »…

Insatisfaite, l'ANEMF réclame aux équipes SIDES de tout faire en leur pouvoir pour que cet incident ne se reproduise pas. « On regrette que le CNG soit sorti des ECNi tests. Ces bugs provoquent des inquiétudes auprès des étudiants, ce n'est pas acceptable, souligne Anatole Le Guillou. Ils étaient 1 000 hier, ils seront pour la première fois 8 500 le 23 janvier pour le test technique national. »

Contacté par le « Quotidien », le Pr Olivier Palombi, directeur délégué de l'UNESS a assuré que les ingénieurs de la plateforme travaillent dessus. « Des épreuves avec plus d'étudiants ont déjà été organisées sans problème, affirme-t-il. Ici c'est un problème de ralentissement spécifique qui a perturbé l'épreuve sans l'annuler »

Le test technique national se déroulera sur des sujets retravaillés afin que les carabins y trouvent un intérêt pédagogique. L'ANEMF espère que l'ensemble des étudiants seront au rendez-vous pour le rendre concluant avant les ECNi test. De son côté, l'UNESS a assuré qu'elle fermera l'accès de la plateforme à tous les autres étudiants pour une durée de deux heures par « prudence »

*SIDES est une plateforme d'entraînement pour les ECN. Elle centralise aussi les examens numériques de façon sécurisée pour l’ensemble des enseignants et des étudiants des facultés de médecine. 

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Source : lequotidiendumedecin.fr