LE QUOTIDIEN : La régulation de l’installation sera prochainement débattue à l’Assemblée dans le cadre de la PPL Garot. Quelle est votre position ?
FRÉDÉRIC VALLETOUX : Dans un système en crise, de point bas en termes d’effectifs, il serait sans doute contreproductif de fixer des interdictions ou des obligations auxquelles la profession est farouchement opposée. On a besoin d’emmener les médecins. Ce n’est pas comme ça qu’on arrivera à garder ceux qui ont déjà des fourmis dans les jambes pour aller voir ailleurs et les jeunes qui s’interrogent sur ce que sera leur exercice.
Quel risque identifiez-vous dans le contexte parlementaire actuel ?
La profession ne pourra pas faire l’économie de la juste répartition des forces sur le territoire. Il faut qu’ils aillent là où on a besoin d’eux, mais on a besoin d’eux un peu partout. Si la profession s’était saisie plus tôt du sujet, nous n’en arriverions pas à des solutions qui vont lui tomber dessus malgré elle et on risque de voir arriver des solutions bricolées, pas forcément adéquates et dont l’efficacité sera sans doute très discutable.
Quelles solutions préconisez-vous ?
Cela fait 15 – 20 ans que l’on met en place des incitations. Dans mon département, nous avions créé des bourses, ce n’est pas attractif. Si j’avais la solution miracle, ça se saurait et ce serait formidable pour tout le monde. C’est presque à la profession, face à ce sujet lancinant de proposer des solutions. Demain, avec les mesures sur la formation, on va retrouver un nombre de médecins plus important et la grande crainte de certains parlementaires dans tous les groupes, c’est qu’il n’y ait pas d’amélioration. Devant le silence de la profession, ils estiment que c’est à eux de prendre les devants. Je ne suis pas sûr qu’il en sortira quelque chose de positif et efficace.
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