En direct des 9e rencontres nationales de ReAGJIR

À Orléans, jeunes généralistes et remplaçants relancent les congrès médicaux

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Publié le 03/06/2021

Crédit photo : Amandine Le Blanc

Le format a dû être légèrement réduit et adapté pour répondre aux exigences des règles sanitaires, mais les 9e rencontres nationales ReAGJIR font l’exploit de relancer la saison des congrès médicaux. Depuis plus d’un an, les professionnels de santé avaient dû s’habituer aux e-congrès ou aux annulations. Alors la centaine de congressistes réunis pour deux jours à Orléans est heureuse de pouvoir se retrouver en chair et en os, masqués… et souvent vaccinés.

Cette édition du congrès du syndicat des jeunes généralistes et remplaçants, « au format réglementaire », comme le souligne sa présidente le Dr Laure Dominjon, va se dérouler autour de dix ateliers et deux tables rondes, qui s’intègrent dans quatre parcours différents : début d’exercice, syndicalisme, exercice professionnel et pluriprofessionnalité. « Nous allons nous intéresser au début d’exercice sous toutes ses formes : libéral, salarié, coordonné et en groupe. Le conflit et sa résolution et le numérique seront à l’honneur, l’éthique et le patient au coeur des préoccupations », a détaillé le Dr Dominjon, dans son discours d’ouverture. La table ronde de fin de cette première journée traitera, en présence de l’Assurance maladie et de l’Ordre des médecins, d’un sujet qui est une revendication ancienne du syndicat : le conventionnement des remplaçants.

Associer le professionnel et l'académique

Tout un programme donc pour un syndicat qui, malgré son jeune âge, a su souvent obtenir l’oreille des acteurs du monde de la santé et en particulier des ministères. Une qualité qui n’est pas due au hasard d’après le président du Collège des généralistes enseignants (CNGE), le Pr Olivier Saint Lary, invité de ces Rencontres 2021. « C’est un syndicat très écouté car il est force de propositions », a-t-il déclaré dans son discours. Il a aussi souligné le choix du syndicat, dès sa création, d’associer les composantes professionnelle et académique. « Il a réussi ce pari, et chez les juniors a été pionnier en la matière. » Une dynamique particulièrement chère au président du CNGE, qui a insisté sur la nécessité que « se développe une recherche forte qui s’intéresse aux soins primaires ».

Côté enseignement, outre la nécessité d’amplifier la maîtrise de stage, qui fait l’objet d’un atelier lors des Rencontres, le Pr Saint Lary a mis les pieds dans le plat en évoquant un sujet qui agite la formation en médecine générale depuisun bon moment : la quatrième année. « Il faudra prendre conscience qu’on ne peut pas être le seul DES amputé d’une phase de consolidation. C’est une discrimination qui ne peut pas durer éternellement. » Il a assuré que sur les questions de capacité d’enseignement qui accompagnent ce débat, les ministères de tutelle devraient, « il l’espère », annoncer prochainement des nominations de chefs de cliniques territoriaux et assistants universitaires de médecine générale. De quoi ouvrir la discussion avant de la poursuivre lors du prochain congrès pour la discipline, celui du CNGE, qui aura lieu dans une dizaine de jours à Bordeaux.


Source : lequotidiendumedecin.fr