Après près de deux ans de combat, les « privés de thèse » voient enfin le bout du tunnel. Une commission ministérielle issue de la loi Montagne de 2016 a rendu un avis positif en juillet dernier à quarante d'entre eux (44 dossiers étaient présentés) afin qu'ils bénéficient d'une remise à niveau universitaire et qu'ils puissent un jour exercer en tant que généraliste, informe le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). Quatre dossiers ont par ailleurs été récusés.
Les privés de thèse (notre dossier ici) sont des anciens étudiants en médecine formés sous le régime du résidanat et piégés par la réforme du troisième cycle de 2004, qui les obligeaient à passer leur thèse avant 2012. Pour des raisons majoritairement personnelles ou administratives, une cinquantaine d'étudiants n'avaient pas passé leur thèse à temps et n'ont donc jamais pu exercer. Grâce au feu vert de la commission, ils font un pas de plus vers la thèse. Les 40 dossiers devront ensuite faire l'objet d'une validation par les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé.
Remises à niveau de 6 mois à 3 ans
Selon les cas, la commission a prévu « une remise à niveau pratique et théorique de 6 mois à 3 ans », indique le SNJMG. En fonction de l'avis du ministère, il appartiendra ensuite aux départements de médecine générale des facultés choisies par les personnes concernées d'adapter la formation nécessaire en fonction de leur maquette universitaire.
« La loi prévoit que les privés de thèse puissent bénéficier du statut d'interne. La Direction générale de l'offre de soins (DGOS) du ministère nous avait également assuré oralement que l'ancienneté serait conservée », précise Arnaud Deloire du SNJMG contacté par Le Généraliste. Le syndicat espère donc que les universités de tutelle respecteront cet engagement, afin de garantir une rémunération à la hauteur de leur ancienneté.
Pour rappel, le texte de loi prévoit aussi que les futurs médecins concernés s'engagent à exercer au moins deux ans dans une zone sous-dotée. Il s'agissait de la seule commission pour l'année 2018. Un autre examen des dossiers est prévu pour février 2019.
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