Au musée des Arts décoratifs

La chaussure, entre mode et anatomie

Publié le 18/11/2019

Après « la Mécanique des dessous » et « Tenue correcte exigée », le musée des Arts décoratifs poursuit l'exploration du rapport entre le corps et la mode avec « Marche et démarche - Une histoire de la chaussure ».

Pendant des siècles, en Chine et même en Europe, on s'est bandé les pieds pour entrer dans des souliers à la mode et se distinguer socialement. Si aujourd'hui la chaussure apporte beaucoup plus de confort, c'est toujours l'allure contrainte qui fait fantasmer. La chaussure, est « l'exemple le plus persistant de l'imposition par la mode d'une forme idéalisée sur l'anatomie naturelle » montre notamment l'exposition, qui réunit près de 500 pièces, chaussures, peintures, photos, objets d'art, films et publicités.

L'inspiration vient de la chaussure portée par Marie-Antoinette en 1792, de pointure 33, dit à l'AFP l'historien de la mode et commissaire de l'exposition Denis Bruna. D'autres modèles de souliers des aristocrates et grands bourgeois des XVIIIeet XIXsont à peine plus grands. Un manuel de podologie de 1802 conseillait de « s'enrouler les orteils de ligatures » pour avoir de jolis pieds et la génération bien née du début du XXe avait des pieds fins du fait d'avoir porté pendant l'enfance des chaussures d'une ou deux pointures en dessous de leur taille.

Ce n'est qu'à partir de la deuxième moitié du XXe siècle que le confort apparaît. Et depuis une vingtaine d'années, avec les sneakers, il prime dans le choix. Tandis qu'au dernier défilé haute couture de Dior en juillet, le talon a été quasiment banni par la créatrice italienne féministe Maria Grazia Chiuri.

Jusqu'au 23 février, madparis.fr

Avec AFP

Source : Le Quotidien du médecin