La philosophe Sylviane Agacinski, à la ville Mme Lionel Jospin, n'a pas pu donner une conférence à Bordeaux sous le prétexte ahurissant que ses dires n'étaient pas les bienvenus, dans un pays où les gilets jaunes ont ravagé les centres villes parce qu'ils étaient mécontents. Mohamed Sifaoui, excellent connaisseur de l'islam politique, a été privé des cours qu'il donnait à la Sorbonne alors qu'il ne représente qu'un danger, celui d'ouvrir les esprits à une réalité alarmante contre laquelle la société française doit lutter unanimement. Un juge de je ne sais où décide de ne pas appliquer une loi exigeant un plafonnement des indemnités de licenciement. Sans doute estime-t-il le texte illégal bien qu'il ait été adopté par le Parlement. Personne, à ce jour, n'a cru bon de dénoncer ces faits et encore moins de réclamer avec vigueur leur annulation. Tout se passe comme si des individus qui bénéficient d'une autorité par délégation prononçaient les sentences dictées par leur bon vouloir ou se croyaient les bénéficiaires d'une puissance occulte.
Ainsi le débat politique, pourtant si houleux, est-il réglé par la pire des formes d'injustice : le déni de liberté adressé à la société française. Mais nous ne sommes pas d'acccord. Nous ne voulons que l'on contraigne nos intellectuels les plus précieux à se taire. Nous refusons que l'on fasse le tri entre la pensée unique et la pensée réelle. Si encore la presse se précipitait pour condamner ces méthodes d'un autre âge. Mais non. Le site Médiapart, avec l'arrogance que lui donne le succès, estime que M. Sifaoui, blanchi sous le harnais de l'étude et de l'acquisition des compétences, est une personnalité « très controversée ». Mais controversée par qui, à part Médiapart lui-même ? Sifaoui, au contraire, est celui qui, en France, dit le plus grand nombre de vérités sur l'islamisme. Et nous devrions nous passer de son avis, ou lire plutôt Médiapart, déjà acquis à la cause islamiste ?
Le terroriste des Landes
Un homme de 84 ans, ancien Front national, a voulu mettre le feu à une mosquée, dans les Landes, puis a tiré sur deux fidèles, les blessant grièvement. Il ne s'agit pas d'un acte terroriste, déclare le procureur. De qui se moque-t-il ? Combien de gens faut-il tuer pour avoir les galons de terroriste ? Comment pouvons-nous accepter ce genre de décision, alors que la France tremble pour sa sécurité ? L'homme affirme qu'il a voulu seulement venger l'incendie de Notre-Dame. Contre l'accident qui nous a sidérés, la vengeance du Baron noir. Il n'est pas fou à proprement parler, il est totalement idiot, mais hélas il est tombé sur le côté le plus feutré de la justice. Est-il possible de s'adapter au ridicule ?
Enfin, le dictateur Recep Tayyip Erdogan fait, en Turquie, un procès à ce bon magazine qu'est « le Point » sous prétexte que ce journal le harcèle. Mais il n'est pas le seul et pourquoi ne me fait-il pas un procès à tous ceux qui le condamnent pour le traitement inhumain qu'il inflige aux Kurdes? Le gouvernement devrait prendre fait et cause pour « le Point » et faire savoir à Ankara par voie diplomatique qu'en France, la presse est libre de dire tout le mal qu'elle pense d'un potentat, non seulement sur notre territoire mais à l'étranger, où pullulent les pouvois arbitraires.
Le même « Point » publie les bonnes feuilles d'un livre signé Thomas Guénolé, ancien membre de la France insoumise qui a choisi, avec raison, la dissidence. Il décrit avec minutie l'ambiance qui règne à LFI, ce grand parti qui se voit au pouvoir mais qui est complètement contrôlé par Jean-Luc Mélenchon. Aussi bien l'imagine-t-on à l'Élysée où, après avoir abondamment insulté ses détracteurs, il s'acharnerait à les étrangler.
Des quantités de nos concitoyens s'accommodent de ces méthodes parce qu'ils ne sentent pas concernés. Mais si la justice devient injuste, si les organisateurs de débats ne veulent plus entendre qu'une voix, avec l'approbation empressée de Médiapart, si Erdogan fait la loi en France, que nous restera-t-il, à part les sous jetés sur la colère des gilets jaunes, comme l'eau sur l'incendie ?