"Garder son bébé, c'est la vraie liberté", "IVG tous concernés": plus de 10.000 opposants à l'avortement selon la police, 50.000 selon les organisateurs, ont défilé derrière ces slogans à Paris dimanche, pour leur "Marche pour la vie". Les participants, dont de nombreuses familles, ont défilé entre la place Denfert-Rochereau et la place Vauban, près des Invalides, au milieu de ballons multicolores et munis d'affichettes aux couleurs vives, clamant: "IVG, dire la vérité c'est dissuader", "protéger le faible, ça c'est fort". Certains manifestants portaient des pancartes représentant des foetus,
Avant le départ, les organisateurs avaient annoncé la présence des politiques Christine Boutin et Philippe de Villiers. Ce dernier s'en est pris, sans le citer, au candidat de la droite à la présidentielle François Fillon. "Certains hommes politiques plongent la main dans le bénitier et disent à ce moment-là que l'avortement est inacceptable. Et à la sortie, ils plongent la main dans l'urne et disent que c'est acceptable", a-t-il déclaré, jugeant une telle attitude "totalement hypocrite".
Sens commun, émanation des anti-mariage pour tous au sein du parti Les Républicains, a apporté son soutien à cette marche. Sa porte-parole, Madeleine Bazin de Jessey, proche de François Fillon, avait annoncé sa venue, selon les organisateurs.
Devant la presse, Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune, a parlé d'une Marche pour la vie "politique", cette année. Il a demandé aux candidats à la présidentielle "une politique de santé publique qui lutte contre les IVG" et une politique "d'accompagnement des femmes enceintes". Il a dénoncé des mesures "qui ont permis de banaliser l'avortement", notamment la suppression de la condition de détresse, et le nouveau "délit d'entrave" contre les sites internet anti-IVG accusés de faire de la désinformation.
Cette marche intervient au lendemain d'un autre défilé, qui a rassemblé 7.000 personnes dans la capitale (selon la police) pour défendre les droits des femmes et l'IVG et dénoncer les idées du nouveau président des Etats-Unis Donald Trump à cet égard. La marche s'est déroulée aussi alors que le nouveau texte instaurant un délit d'entrave numérique revient la semaine prochaine à l'Assemblée.
De leur côté, les ministres de la Santé et des droits des femmes ont réagi à la manifestation de dimanche, Marisol Touraine et Laurence Rossignol critiquant l'une et l'autre, via twitter, l'édition 2016 de la "Marche pour la vie".
Ils manifestent contre l'IVG ? Nous avons permis sa prise en charge à 100% et renforcé l'accès partout sur le territoire. Fierté de ce bilan
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) 22 janvier 2017
Être opposé à l'#IVG, ce n'est pas choisir la vie, c'est choisir le retour des avortements clandestins et des abandons d'enfants.
— laurence rossignol (@laurossignol) 22 janvier 2017
(avec AFP)
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