Invitée de l'Épreuve de vérité sur Public Sénat lundi, Agnès Buzyn a annoncé vouloir « aller vers une tarification à la qualité et au parcours de soins, y compris en médecine de ville ». « Aujourd'hui, nous tarifons des actes, quel que soit leur intérêt pour le malade. Ce qui est utile aux malades (...) ça va être donc des tarifications par parcours où les professionnels de ville ou de l'hôpital vont avoir chacun une part de cette rémunération », a expliqué la ministre de la Santé.
Pas la fin du paiement à l'acte
Interrogée sur une éventuelle fin du paiement à l'acte pour les omnipraticiens, Agnès Buzyn a écarté cette hypothèse. « Nous avons prévu de commencer sur les ALD et il n'est évidemment pas question de revenir complètement sur le paiement à l'acte, nous savons à quel point les médecins y sont attachés », a assuré la ministre de la Santé. « Il est utile pour toutes les consultations aiguës », a-t-elle également souligné.
« Mais pour quelqu'un qui a un diabète, (...) dont on sait que chaque année, il doit avoir x consultations, x examens de sang, une consultation chez un podologue, chez un cardiologue, chez un ophtalmo, on peut imaginer tarifer au parcours », a ajouté Agnès Buzyn.
Avec les médecins
La ministre de la Santé a également tenu à rassurer les praticiens : « Ces réformes ne se feront pas sans les médecins ». « C'est à eux de déterminer ce qui est un parcours de qualité pour un malade, ça n'est pas à l'administration de choisir comment soigner un diabétique », a déclaré Agnès Buzyn.
Pour la ministre de la Santé, la tarification au parcours devrait permettre de réduire « les disparités de pratique » entre les territoires qui cachent selon elle les inégalités d'accès aux soins.
L'émission intégrale :
Avec AFP
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