Spontanément et sans prévenir, les généralistes de Roanne ont fermé leur cabinet, du 18 au 20 mai derniers. Ils ont été rejoints, pendant une journée, par les médecins de Saône-et-Loire. Et d’autres professionnels pourraient leur emboîter le pas. Au-delà des difficultés propres à chacun de ses territoires, les médecins entendaient rappeler leur opposition à la loi Touraine.
Bouffée d’espoir
Près de deux mois après la manifestation parisienne, ce nouvel élan s’apparente à une « une bouffée d’espoir » pour Jean-Paul Hamon. Mais il n’est en rien une surprise aux yeux du leader de la FMF pour qui « le feu couvait, mais on ne voyait pas l’embrasement ». Ce « signal très fort » pour Luc Duquesnel pourrait remettre en selle un mouvement au niveau national. Car, assure-t-il, « la problématique de la médecine générale reste entière ». Un point de vue partagé par Claude Leicher qui voit « un bouillonnement dans la profession ». Lui qui plaide pour un « plan Marshall de la médecine » assure qu’il ne s’agit plus de « tirer la sonnette d’alarme mais de sonner le tocsin ». De fait l’exemple de Roanne pourrait faire des émules. À Quimper, les généralistes ont pris une initiative similaire : deux à trois jours de fermeture des cabinets durant la deuxième quinzaine de juin.
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