Nicolas Revel fait de l’allègement de la charge administrative des praticiens sa préoccupation. Trois mois après son arrivée à la tête de la Cnamts, son directeur général l’a présenté vendredi comme sa priorité lors d’une intervention au congrès de la médecine générale. "Vous avez des semaines de travail chargées et faites face à une forte demande avec l’augmentation des pathologies", a t-il d’abord remarqué devant un parterre de médecins généralistes. Le successeur de Frédéric Van Rœkeghem promet donc que sa "première préoccupation" ira à "l’allègement de la charge administrative qui pèse sur les médecins libéraux". Et pour y arriver, il a déjà sa petite idée : "la dématérialisation existe, mais il nous faut la penser davantage pour qu’elle vous laisse gagner du temps."
La piste qu’il a évoquée vendredi concerne les ALD en particulier. Observant que les protocoles soumis par les médecins traitants sont en moyenne approuvés à 95% par les médecins conseils, il estime que cette procédure illustre "un manque de confiance et une perte de temps". Il a donc proposé au ministère de la Santé que "cet avis ne soit plus systématiquement rendu." Dans la même logique, il juge nécessaire que la validité ALD aille au-delà des cinq ans réglementaires pour éviter les procédures de renouvellement. Nicolas Revel évoque 10 années, voire davantage. Ces deux modifications devraient être insérrer par voie d’amendement dans la loi de santé au menu de l’Assemblée à partir de mardi.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique