Les tensions ne sont pas près de s'apaiser entre les généralistes du C à 25 euros et leurs caisses. Si on ne présente plus les généralistes de Romillé, épinglés par leur Cpam pour avoir pratiqué ce tarif avant le 1er mai, d'autres procédures sont engagées aussi ailleurs. L'assurance maladie continuerait en effet de vouloir dompter les indisciplinés. Une situation qui inquiète du côté des syndicats. Au point que MG France demande cette semaine à Agnès Buzyn et Nicolas Revel à ce que "le climat de confiance et d'apaisement" soit rétabli "avec les médecins généralistes".
Outre les procédures déjà engagées avant la revalo du 1er mai, les caisses épingleraient encore certains généralistes. « Nous avons eu des retours de médecins à Paris et dans l'Ain », explique Claude Leicher, président du syndicat, qui estime pourtant que « la mise en application du C à 25 aurait dû clore cette période de tensions ». Et d'ajouter que « le dépassement de 2 €, soit 8 % de la valeur de l’acte » est « plus lourdement sanctionné que les "dépassements excessifs" que les caisses sont censées réduire ». Le président de la CSMF-généralistes, Luc Duquesnel, qui a lui aussi reçu dernièrement un courrier d'un généraliste de l'Oise convoqué par sa CPAM pour les mêmes raisons, ajoute : « Nicolas Revel doit jouer son rôle auprès des caisses et leur dire qu'il faut tourner la page et arrêter de regarder dans le rétroviseur ».
Les généralistes de Romillé font appel
Les médecins de Romillé, condamnés début mai à quatre mois de suspension de prise en charge de leurs cotisations sociales par la Cpam d'Ille-et-Vilaine poursuivent aussi leur lutte. S'ils ont encore deux semaines pour se prononcer, ils se sont mis d'accord lundi dernier pour faire appel de cette décision, selon le représentant Généralistes-CSMF local, Frédéric Mas. Au risque d'écoper d'une peine plus lourde. Le discours ferme de Nicolas Revel lors du congrès de la FMF n'a en effet pas rassuré les quatre généralistes poursuivis. « On dit aux généralistes de Romillé : vous avez au titre des 2 euros de plus augmenté dûment vos honoraires. Le versement des cotisations sociales doit avoir pour contrepartie le respect des tarifs opposables. Quand on en sort, il est licite que cette prise en charge soit remise en cause », expliquait alors l'homme fort de la Cnamts.
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