Cher « Généraliste », c'est avec grand plaisir, après une journée ordinaire d'un fantassin de l'arrière-garde médicale, d'avant les 35 heures, avec une bonne quarantaine de patients, que je te souhaite un excellent anniversaire.
Cher « Généraliste », nous avons le même âge professionnel et je n'oublie pas que je te dois le choix, jamais regretté, de mon lieu d'installation grâce à tes petites annonces.
Une lettre recommandée
Pour ma part, ce n’est pas mon anniversaire mais je viens de recevoir mon cadeau par lettre recommandée en remerciement de mon assiduité auprès de nos congénères en souffrance…Des ronds-de-cuir, respectant sans doute leurs quotas d'horaire de travail, sauf à alimenter un compte épargne temps… m'accusent du non-respect du quota d'arrêts de travail.
J’ai donc affiché le message suivant dans ma salle d’attente à l’attention de mes patients :
« Après les quotas de pêche et les quotas laitiers, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie vient de me sommer de respecter des quotas d’arrêts de travail sans tenir aucun compte des maladies concernées. Vous savez, malheureusement pour plusieurs d’entre vous, que certaines évolutions sont très longues notamment dans les atteintes articulaires, de la colonne vertébrale, les états dépressifs, les maladies neurologiques, les suites de graves traumatismes, les grossesses à risque…Je dois donc, en conséquence, réduire le nombre de jours d’arrêts de travail prescrits a un total de 2 816 (sic) pour une période allant du 15 septembre 2015 au 15 janvier 2016 ! Faute de quoi une sanction financière me sera appliquée d’un montant de 6 258 euros !
»
Voilà à quoi ressemble la vie d’un généraliste aujourd’hui. Mais que tout ceci ne m’empêche pas de souhaiter longue vie au « Généraliste » et aux généralistes dans leur ensemble.
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