Et si le secteur de la santé était celui qui fonctionnait le mieux aux yeux des Français ? On pourrait se le demander au vu des nombreuses études attestant d’un fort taux de satisfaction de nos concitoyens. La dernière en date, diligentée par Orange Healthcare et réalisée par Odoxa montre que le parcours de soins contente assez largement le grand public: 69% des sondés se disent en effet satisfaits (59%) ou même très satisfaits (10%) de la façon dont se déroule le parcours des soins entre leur médecin traitant, les autres spécialistes et les hôpitaux. Dix ans après la mise en place du médecin traitant, les médecins de ville sont moins enthousiastes : à peine un sur deux donnant quittus à l’organisation actuelle. On observera d’ailleurs que les points de vue ne sont guère différents entre généralistes et autres spécialistes, les premiers (49%) se montrant à peine moins positifs que seconds (51%).
Cette différence de perception entre blouses blanches et assurés se retrouve aussi quand on les interroge sur le rôle à donner à l’hôpital. Là dessus, les médecins de ville sont sans hésitation : 78% sont convaincus que l’hôpital ne devrait accueillir les patients que lorsque la ressource n’existe pas en ville. Seuls 39% des assurés et 42% des patients chroniques sont de cet avis, la plupart adhérant à l’idée que l’hôpital puisse "proposer une prise en charge complète des patients souffrant de pathologies chroniques."
Ce sondage renseigne aussi sur la façon dont les patients prennent contact avec l’hôpital : une fois sur cinq, c’est le médecin qui a organisé l’hospitalisation ou la consultation en établissement, mais dans 49% des cas le patient lui-même prend contact avec l’hôpital par téléphone ou dans un quart des cas se déplace sur place. Quoiqu’il en soit, 9 patients sur dix n’ont rien à redire sur leur relation avec l’institution hospitalière, avant comme après leur passage.
Côté médecins, il se confirme que la relation à l’hôpital passe encore majoritairement (56%) par le courrier ou les dossiers papiers pour le partage d’informations médicales. Mais une majorité d’entre eux aimeraient que ça change : si l’on en croit cette enquête, une large part des praticiens souhaiteraient utiliser internet et les e-mails (76%) ou le mobile et les SMS (60%) pour assurer la bonne gestion du séjour hospitalier de leur patient.
Grand public : 3001 personnes interrogées sur internet du 9 au 20 avril
Patients: 708 malades chroniques ou ALD interrogés sur internet du 9 au 20 avril
Médecins : 399 généralistes et spécialistes interrogés sur internet du 25 mars au 18 avril
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