Ils auraient alimenté — selon eux « à leur insu » — un trafic de morphine entre 2011 et 2013. Deux médecins généralistes de Rezé et Nantes (Loire-Atlantique) étaient jugés le 26 avril dernier par le tribunal correctionnel de Nantes pour « aide à l’usage par autrui de stupéfiants », rapporte Le Courrier des pays de Retz.
Un des deux médecins exerçant dans le quartier Chantenay à Nantes, désormais à la retraite, a déjà fait l'objet d'une interdiction d'exercer d'un mois avec sursis. Le deuxième praticien de Rezé n'avait pour sa part pas été sanctionné par l'Ordre des Pays de la Loire.
L’enquête avait débuté suite à la dénonciation d’une toxicomane qui se livrait à la revente de médicaments à base de morphine. Cette dernière venait se fournir chez le généraliste de Rezé. La pharmacie du secteur de Rezé s'était inquiétée auprès du praticien de l'afflux important de toxicomanes dans son cabinet. C'est la surveillance d'un autre toxicomane de la région qui a guidé les enquêteurs jusqu'au médecin de Nantes.
À l'audience, le généraliste de Rezé a affirmé avoir « été complètement naïf ». Le second a confié sa « compassion » et sa « faiblesse » à l’égard d’une vingtaine de toxicomanes venus en consultation. Le CDOM de la Loire-Atlantique s’est constitué partie civile dans ce dossier et le tribunal correctionnel de Nantes rendra sa décision le 20 juin prochain. Un médecin de Nantes avait été condamné pour des faits similaires en 2014 à six mois de prison avec sursis.
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