Au XVIIIe siècle, en pleine France, c’étaient les médecins heureux dans leurs guérisons qu’on punissait !
Le conseiller Desmaze, dans l’ouvrage remarquable qu’il a publié sur les Pénalités anciennes, raconte que le 22 octobre 1601, le médecin Marquier, demeurant à Saint-Lô, fut accusé de sortilège parce qu’il guérissait plus de malades que ses confrères, et qu’il sauvait ses clients de la peste qui, depuis trente ans, affligeait la contrée.
L’accusé invoqua, pour sa justification, l’autorité vénérée de son maître, le chirurgien Ambroise Paré, et les enseignements qu’il en avait reçus ; mais il n’en fut pas moins, après un interrogatoire de six jours, condamné, avec sa fille, à la peine du bannissement. Sur appel, le Parlement de Rouen confirma cette étrange sentence.
Les Chinois, selon nous, agissent plus sagement. Tant qu’ils se portent bien, ils payent des honoraires à leurs médecins ; mais, à la moindre indisposition, ils suspendent ces honoraires. Aussi, les docteurs chinois surveillent-ils leurs clients bien portants avec une extrême sollicitude et publient-ils beaucoup plus de traités d’hygiène que de livres de thérapeutique.
(La Chronique médicale, 1924)
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