Le Dr Joselyne Rousseau, opiniâtre et volontaire, a toujours voulu montrer qu’il est possible de travailler et d’avoir un épanouissement professionnel dans des zones défavorisées. Durant plus de 30 ans, elle s’est accrochée à sa cité et a constaté, au fil des années, le départ de nombreux collègues, mais aussi une dégradation des conditions de vie.
Pour éviter cette fatalité, elle a milité (elle a fait d’ailleurs l’objet d’un article dans « Le Généraliste »), apostrophant et rencontrant les politiciens de tout bord pour que les banlieues ne deviennent pas des ghettos. Plusieurs fois elle a été agressée, spoliée, mais elle a continué son travail avec la même ferveur qu’au début de son installation. Malheureusement, la semaine dernière, elle a dû essuyer une nouvelle épreuve : le vandalisme de sa voiture lors d’une visite d’une de ses patientes.
Cet événement a été la goutte qui a fait déborder la vase et elle a décidé de quitter ce lieu qu’elle affectionnait tant, mais surtout qu’elle défendait dans un souci égalitaire. En fait, Joselyne s’est retrouvée seule et toutes les réunions et propos de nos chères têtes pensantes concernant les cités n’ont pas amélioré d’un iota la situation. Nos responsables politiques ne nous défendent pas et, pire, ils ferment les yeux sur une frange de la population, et sur les professionnels de santé qui travaillent dans ces zones.
Ce n’est pas en donnant de l’argent qu’ils pourront soulager leur conscience, mais en sécurisant et en donnant les moyens nécessaires pour que les praticiens de terrain puissent travailler dans de bonnes conditions. Merci encore Joselyne pour toutes ces années de militantisme !
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