Marisol Touraine et la maire de Paris Anne Hidalgo visitent mardi la première salle en France de consommation de drogue à moindre risque (SCMR), qui ouvrira ses portes vendredi à l'hôpital Lariboisière (Xe arrondissement).
Cette "salle de shoot" est une première en France. La salle parisienne est aménagée sur 450 m2 dans l'enceinte même de l'hôpital. Bénéficiant de sa propre entrée, elle comprend un accueil, une salle d'attente et une salle de consommation. Gérée par l'association Gaia Paris, elle pourra accueillir une centaine de personnes par jour. Un médecin, des infirmiers et des encadrants seront chaque jour à la disposition des usagers.
L'ouverture de cette salle, dans le cadre d'une expérimentation de six ans, est permise par la loi santé adoptée en décembre dernier par le Parlement, après moult péripéties juridico-législatives. La France rejoint ainsi les nombreux pays (Allemagne, Australie, Canada, Espagne, Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse) qui ont crréés de tels espaces ces dernières années.
Strasbourg a également annoncé l'ouverture prochaine d'une SCMR au sein du Nouvel Hôpital civil. Des expérimentations très contestées à droite. Lundi, une des porte-parole du parti du parti Les Républicains, Brigitte Kuster, a affirmé "relayer la crainte légitime des riverains de voir les toxicomanes fréquenter encore de manière plus importante ce quartier", pointant "le risque d'un encouragement de la présence des dealers". Un autre porte-parole, Philippe Juvin, médecin anesthésiste, a affirmé qu'il y a en France "un système très organisé de substitution" avec un médicament comme le Subutex, "nous n'attendons aucun effet bénéfique d'une salle de shoot".
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