Quel peut bien être le rapport entre les maires et les maîtres de stage ? Le Syndicat national des enseignants médecins généralistes (SNEMG) l’a trouvé, qui écrit cette semaine aux maires de France pour les alerter de la pénurie en généralistes maîtres de stages. Sous le titre "votons pour l’accès aux soins", il alerte les édiles sur le lien entre places de stages dans les cabinets et installations futures des jeunes généralistes dans nos campagnes.
"Tous les maires élus ou réélus auront à gérer l’accès aux soins de leurs administrés. Un village sans médecin généraliste est un village qui meurt. Un quartier sans médecin généraliste est un quartier qui meurt, " martèle Mathieu Calafiore, le président du SNEMG. Et d’exhorter les maires à exiger les moyens nécessaires pour l’organisation "d’une maitrise de stage organisée au plus près des territoires", sensée permettre à tous les étudiants de médecine en deuxième cycle d’avoir un stage de médecine générale, alors que "seuls 40% accèdent à ce stage de médecine générale, faute d'enseignants" et à tous les internes de médecine générale (IMG) de France de passer au moins un an de stage en médecine générale sur leurs neuf années d’études médicales, alors "qu’actuellement un peu plus d’un tiers seulement des IMG y parvient. Les autres se contentent de 6 mois, faute d'enseignants."
"C’est uniquement en amenant les étudiants et les internes en formation auprès des patients dans les villes et les villages qu’ils pourront construire et développer leur projet professionnel et avoir envie de s'y installer", expliquent, pédagogues, les responsables du SNEMG aux élus locaux. Et de conclure par une invitation à agir : "Mesdames et Messieurs les Maires, vous devez agir pour éviter que le pire n'arrive avant la fin de votre nouveau mandat".
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique