Une récente enquête de l'Ordre des médecins sur la permanence des soins ambulatoire (PDSA) a mis en avant l'enthousiasme des praticiens volontaires vis-à-vis des Maisons médicales de garde (MMG). Les interrogés considèrent ces structures fixes comme « un outil facilitateur » des gardes, notamment pour l'organisation de la PDSA (67 %) et la qualité de l'exercice médical (66 %). « Pour le régulateur, la MMG est une facilité car le généraliste de garde est là pour bosser. Cela soulage les régulateurs car le relationnel avec le médecin de garde devient différent. On ne dérange plus quelqu’un chez lui, on l’envoie dans une structure qui a une secrétaire » analyse l'un des présidents de conseils départementaux de l'Ordre (CDOM) interrogé dans l'enquête.
Plus de MMG à proximité des urgences
Pour améliorer le fonctionnement de la PDSA, ces maisons de gardes doivent être situées à proximité des urgences pour les trois quarts des médecins ayant répondu à l'enquête de l'Ordre. « Mettre une maison médicale de garde aux urgences pour se réapproprier une partie de notre activité, cela a très bien fonctionné dans mon département » témoigne un autre président de CDOM.
Lors des Premières assises de la permanence des soins, organisées par l'Adops 44 fin mars, trois ateliers sur les MMG étaient organisés. Il en ressort que ces structures semblent faire l'unanimité chez les régulateurs comme les effecteurs. Les médecins affirment ne pas vouloir revenir en arrière une fois qu'ils se sont lancés dans un projet de MMG. Ces dernières sont en effet créées à l'initiative des associations de médecins dans l'essentiel des cas. Le financement est assuré en général par l'Agence régionale de santé (ARS). Les avantages exprimés par les praticiens exerçant en MMG sont le sentiment de sécurité et le sentiment de valorisation de l'activité.
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