Doit-on tout dire sur sa santé quand on est candidat à la fonction suprême ? Les Français sont partagés : oui répondent tout de même 50% d'entre eux, pour lesquels, selon un sondage Odoxa publié jeudi, "il est normal d'attendre une totale transparence des candidats sur leur santé" car le choix d'un président "est une affaire trop grave pour que l'on risque d'élire une personne malade". Mais ils sont presque aussi nombreux (49%) à penser le contraire en vertu du fait que "la santé de chacun relève de la vie privée", selon cette enquête publiée par Le Figaro Santé et France Inter.
Le clivage est le même sur l'attitude d'anciens chefs de l'Etat, comme Georges Pompidou ou François Mitterrand, qui ont caché par le passé aux Français le fait qu'ils étaient "gravement malades" : ils ont eu tort pour 52% des Français, mais 47% leur donnent raison.
Ils sont en revanche 61% à penser que si un candidat pour lequel ils pensaient voter révélait qu'il était gravement malade, cela limiterait leur envie de voter pour lui. 39% étant d'un avis contraire.
Le débat sur la santé des candidats à une présidentielle a été alimenté ces derniers temps par la récente indisposition d'Hillary Clinton. L'affaire a alimenté la polémique Outre-Atlantique sur la santé des postulants à la Maison blanche et l'attitude de leur entourage sur ces sujets.
La question n'épargne pas l'Autriche dont le nouveau président doit être élu le 4 décembre. Ainsi, le chef de l'extrême droite autrichienne a-t-il dévoilé mercredi un test de dépistage de drogue pour contrer des rumeurs de toxicomanie. Heinz-Christian Strache, chef du Parti de la liberté (FPÖ) avait récemment été mis au défi de jouer la transparence médicale par le rédacteur en chef d'un hebdomadaire autrichien. Fin août, son adversaire, le candidat indépendant à la présidentielle autrichienne, Alexander Van der Bellen avait autorisé son médecin à publier et commenter son bilan de santé. Le bulletin assurait notamment que ce gros fumeur de 72 ans, ancien patron des Verts autrichiens, avait "des poumons merveilleux", alors que circulaient des rumeurs le disant malade d'un cancer...
Enquête réalisée en ligne du 15 au 16 septembre, auprès de 999 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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