Un arrêté du 18 octobre paru au JO ce jeudi matin précise les nouveaux critères d'universitarisation des maisons et centres de santé. Désormais, la signature tripartite d'une convention entre la structure pluriprofessionnelle, l'ARS et l'établissement public d'enseignement et de recherche devra s'appuyer sur des critères d'effectifs, de compétences et d'activité. La majorité des praticiens en exercice devront être des maîtres de stage universitaires (MSU). Ces derniers devront accueillir "au moins un étudiant de deuxième cycle en médecine de façon régulière", "au moins deux étudiants de troisième cycle en stage de médecine générale de façon régulière".
Le lieu d'exercice devra aussi accueillir un enseignant titulaire universitaire de médecine générale, ou un enseignant associé universitaire de médecine générale qui exerce son activité de soins dans la structure mais aussi un chef de clinique de médecine générale ou un ancien chef de clinique de médecine générale qui exerce son activité de soins dans la structure.
La maison ou le centre devra également "réaliser des recherches en soins primaires selon les bonnes pratiques de recherche clinique". Cela peut prendre la forme d'une adhésion des médecins à un réseau national universitaire d'investigateurs en soins primaires ou la formalisation d'un programme de participation à des travaux de recherche liés à l'activité de la structure, le cas échéant avec l'UFR de médecine ou enfin la participation des professionnels de la structure à des revues bibliographiques et à des analyses d'articles.
L'arrêté prévoit également que les maisons ou centres de santé universitaires fassent l'objet d'une évaluation tous les cinq ans par l'ARS et l'établissement de formation, afin de déterminer le renouvellement ou non de la qualification universitaire de la structure pluriprofessionnelle.
Le SNEMG salue "un arrêté de bon augure"
Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a réagi à la publication de cet arrêté, "attendu de longue date". Si son président, Anas Taha "se réjouit de mesures qui vont dans le bon sens", il affirme aussi "qu'elles doivent évoluer pour coïncider avec les besoins de la formation". Le SNEMG déplore par exemple que le texte ne prévoit "aucune obligation d'effectifs pour les étudiants hors médecine" et qu'"aucun financement n'est prévu pour ces missions nouvelles des maisons et centres de santé". En bref, le syndicat juge ces mesures insuffisantes "pour répondre aux enjeux de la formation en ambulatoire" et demande la création d'au minimum 800 postes de stages supplémentaires.
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