L'augmentation des arrêts pour raisons de santé dans les collectivités territoriales et dans les établissements hospitaliers s'est confirmée en 2015. Le nombre d'arrêts maladie pour 100 agents est monté en 2015 à 71 dans les collectivités territoriales, contre 54 en 2014, selon cette étude de Sofaxis, courtier en assurance auprès des collectivités territoriales et des établissements de santé. Conséquence, le taux d'absentéisme s'est établi à 9,2% dans les collectivités territoriales, contre 8,7% en 2014. Selon une deuxième enquête consacrée aux établissements hospitaliers, en 2015, le nombre d'arrêts pour 100 agents s'y est établi à 74, avec un taux d'absentéisme de 13%.
Les arrêts pour maladie ordinaire restent le principal facteur d'absence, aussi bien dans les collectivités que les hôpitaux (respectivement 49% et 45%). Les arrêts longue maladie/longue durée comptent pour 29% et 31%, les accidents du travail pour 14% et 12%, la maternité pour 8% et 12%. Toutes causes confondues, plus de quatre agents sur dix des collectivités (44%, contre 42% en 2014) ont été absents au moins une fois en 2015, et un sur deux dans les hôpitaux. En moyenne, les absences ont duré 25,8 jours dans les collectivités (24,4 jours en 2014) et 39,8 jours dans les hôpitaux, selon Sofaxis.
L'étude relève que la taille des structures "influe sur les absences". En 2015, ces dernières sont "plus nombreuses dans les petits établissements hospitaliers que dans les grands". A l’inverse, ce sont "dans les grandes collectivités employant plus de 350 agents que le taux d’absentéisme est plus important". Sofaxis note que les différents indicateurs de l'absentéisme connaissent "une hausse sensible" depuis 2007. Les agents sont plus nombreux à s’absenter (+18% dans les collectivités, +9% dans les hôpitaux), de façon plus régulière (+20% et +10%), et pour une durée plus longue (+25% et +20%). Cette dégradation s’explique "en grande partie par la pénibilité de certains métiers dans un contexte de vieillissement de la population active et de recul de l’âge du départ à la retraite", explique Sofaxis.
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