Gérard Bapt (photo), pourrait rapidement regretter son séjour en Syrie. Le cardiologue, député PS de Haute-Garonne, faisait partie de la délégation des quatre députés français dans le cadre d’une « mission personnelle » en Syrie. Les députés avaient notamment rendez-vous avec Bachar el-Assad. Cette initiative a fortement déplu à la tête de l’Etat. François Hollande a réagi depuis les Philippines: «cette initiative, je la condamne. Je la condamne parce qu'il s'agit d'une rencontre entre des parlementaires français qui n'ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l'origine d'une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200.000 morts. 200.000 ! ».
Risque d’exclusion
Si Gérard Bapt n’a pas pris part à la rencontre avec Bachar el-Assad, il est, d’après le journal Le Monde, un habitué de cette destination et l’organisateur de ce voyage. Sa présence a fortement déplu à son parti. Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, a annoncé ce matin sur RTL qu’il serait convoqué devant la haute autorité du parti, qui décidera d’éventuelles sanctions. Le député risquerait l’exclusion du parti. « La haute autorité dira s'il a enfreint les statuts du parti » a déclaré le premier secrétaire du PS.
En début d’après-midi, le député a indiqué au Point que le président et le premier ministre était au courant de cette initiative. D’ordinaire, on parle davantage de Gérard Bapt comme rapporteur du budget de la sécurité sociale et pour ses interventions nombreuses sur la politique de santé. Il fait d’ailleurs partie des députés les plus actifs si l’on en juge par exemple par sa production de rapports parlementaires.
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