Après les médecins libéraux en octobre, les dentistes, les pharmaciens et les kinés en décembre, les élections professionnelles ont réservé aussi quelques surprises chez les infirmiers libéraux. La Fédération nationale des infirmiers (FNI) est en effet arrivée en tête des élections aux URPS intervenues vendredi, qui ont modifié "les équilibres syndicaux".
D'après les résultats communiqués lundi par la Direction de la sécurité sociale (DSS) avec près de 37% des suffrages exprimés, la FNI devient ainsi la première organisation représentative de la profession. Cette fédération -que préside Philippe Tisserand, vice-président du CNPS- gagne environ deux points par rapport au précédent scrutin de 2010 (35%) et détrône le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), arrivé deuxième avec 35% des suffrages exprimés (contre 36% en 2010).
La FNI s'est illustrée ces dernières années par son opposition au développement des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), le syndicat voyant dans ces nouvelles structures le risque d'un assujetissement des infirmiers aux médecins et redoutant à terme le développement du salariat pour les paramédicaux dans ce cadre. Heureux de voir le "leadership" de la FNI conforté, son président a d'ailleurs salué dans la "victoire" de son syndicat "un signal fort" en direction des pouvoirs publics, "en opposition au modèle unique des maisons de santé". Et de souligner que "les infirmiers libéraux veulent continuer à exercer leur métier en coopération avec les autres professions de santé mais sans subordination ni financière ni organisationnelle".
Parmi les autres syndicats, Convergence infirmière progresse quant à elle d'un peu moins d'un point pour atteindre 18,5%, quand l'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil) tombe sous la barre des 10%, à 9,4%, perdant ainsi sa représentativité. Le taux de participation, de 23,3% pour quelque 72.400 électeurs inscrits, est très faible : en retrait de 1,4 point par rapport à 2010.
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