28 euros par heure, soit 5 404 euros par mois. C’est le revenu net moyen d’un médecin généraliste installé en France selon les chiffres publiés par le site trocundoc.com, spécialisé dans les petites annonces de remplacement.
304 généralistes installés et 287 remplaçants ont participé à cette étude déclarative réalisée au cours du mois de septembre 2015. Un échantillon modeste, non représentatif, mais qui permet d’avoir un petit aperçu comparatif des revenus en 2015 des généralistes, installés et remplaçants, à travers la France.
De 1 000 à 16 000 euros par mois
Selon trocundoc.com, les revenus moyens d’un médecin généraliste installé varient de 4 647 euros net (dans le Sud-Est), là où la densité médicale est élevée, à 6 063 euros (dans le Centre et le Nord-Est). Ces chiffres concordent avec ceux de la CARMF qui évaluait ces revenus à près de 6 000 euros net en moyenne, en 2013.
Les auteurs de cette enquête soulignent la forte dispersion des revenus des professionnels (de 1 000 à 16 000 euros net par mois), qui s’expliquent par des « temps de travail et la durée des consultations très variables » d’un médecin à l’autre, ainsi que par le secteur d’exercice (I ou II).
11,3 heures de travail par jour dans le Nord
En moyenne, les généralistes installés travailleraient 4,4 jours par semaine pour un total de 46,6 heures.
C’est dans le nord-est de la France que l’on travaillerait le plus (les revenus y sont aussi plus élevés), 52 heures par semaine. Le volume hebdomadaire le plus bas s’enregistre à Paris intra-muros (41 heures par semaine). Les journées seraient en revanche les plus chargées dans la région Nord : 11,3 heures par jour !
Les généralistes remplaçants ont des plannings un peu moins remplis : 3,6 jours de travail par semaine en moyenne, pour un total de 37 heures. Leur rémunération mensuelle s’en ressent avec 3 414 euros par mois net, selon trocundoc.com.
Le taux des revenus reversés aux remplaçants par rapport à ceux perçus par les généralistes installés est plus élevé à Paris qu’ailleurs en France : 91 % dans la couronne parisienne contre 71 % en moyenne sur l’ensemble du territoire. S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un calcul de « rétrocession moyenne », les auteurs de l’étude suggèrent que ce résultat serait lié à la difficulté de trouver des remplaçants à Paris, où certaines zones sont de véritables déserts médicaux. Les rétrocessions y seraient donc plus élevées qu’ailleurs. La loi du marché, en quelque sorte.
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences