La ministre de la Santé a reçu une délégation du SNAM-HP (Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes, biologistes et pharmaciens
des hôpitaux publics) pour évoquer les sujets d'actualité du monde hospitalier.
À l’issue de cet entretien jugé « chaleureux », les praticiens hospitaliers du SNAM-HP se « retrouvent » avec Agnès Buzyn sur l’importance de diminuer la part de tarification à l'activité (T2A), stratégie confirmée dans le budget de la Sécu, « afin de financer de manière intelligente la qualité d’un parcours de soins ».
Le syndicat présidé par le Pr Sadek Beloucif a également rappelé la nécessité d'un travail rigoureux à mener sur « les déterminants de la démographie médicale et de l’attractivité des carrières ». «Cette problématique va de pair avec les modes de rémunération des médecins, mais aussi du bien-être au travail, et de l’accès à l’innovation », insiste le syndicat.
Laissé en jachère par le précédent gouvernement, le plan sur l'attractivité médicale mérite toute l'attention de la nouvelle ministre de la Santé, veulent croire les PH. Lors de son entretien, le SNAM-HP a mis l'accent sur « la nécessaire réévaluation des retraites des praticiens qui souffrent d’un déséquilibre net, si l’on se compare à des métiers et statuts similaires dans notre pays, que ce soit pour les praticiens hospitaliers et pour les praticiens hospitalo-universitaires ».
Développer l'innovation médicale
Attaché à l'attractivité des CHU et des universités de médecine, le SNAM-HP a aussi évoqué auprès de la ministre la possibilité d'une aide aux créations d’entreprises d’intelligence artificielle, financement qui permettrait « la convergence entre les métiers du numérique et de la santé ». « Le fait que nos universités et nos professionnels de santé en France doivent devenir de forts acteurs du développement économique mérite une attention particulière afin de permettre le développement et l’amélioration de l’innovation médicale », notent les praticiens hospitaliers.
Enfin, le SNAM-HP a rappelé sa position sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT), réforme qu'il soutient sur le principe. « Aucun GHT ne peut se constituer sans un projet médical partagé où l’équipe soignante est motrice, ce que le SNAM-HP a toujours défendu dans toutes les réunions de préfiguration, à l’échelon régional et national », a-t-il pris soin de préciser à Agnès Buzyn.
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