Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et candidat à l'élection présidentielle, a dévoilé ce mercredi matin son programme – dont certains points étaient déjà connus – à son QG de campagne, à Paris.
Après s'être présenté en alternative à François Fillon, qu'il invite à abandonner la course à l'Élysée, le député de l'Essonne a détaillé quelques-unes des 700 mesures, dont certaines emblématiques en matière de santé.
Nicolas Dupont-Aignan veut notamment bâtir un régime de Sécurité sociale unique, comme en Alsace-Moselle, en supprimant le régime social des indépendants (RSI) et l'obligation d'affiliation à une mutuelle d'entreprise pour les salariés. « Il faut mettre fin au maquis des mutuelles et des privilèges », a-t-il déclaré.
Le maire de Yerres (Essonne) souhaite aussi améliorer le remboursement des soins et des prothèses dentaires et les soins optiques (une paire de lunettes remboursées 100% tous les 4 ans) et de l'audition (une prothèse intégralement prise en charge tous les 5 ans). Il préconise d'élargir les conditions d'accès à la CMU pour les plus de 65 ans, « qui ne doivent pas être abandonnés faute de soins ». Enfin, il veut « remettre de l'ordre dans le système de santé et diminuer les dépenses de fonctionnement » et supprimer l'aide médicale d'État (AME).
Des consultations avancées dans les déserts
Au niveau de l'offre de soins, le candidat de Debout la France veut augmenter le numerus clausus d'un tiers pour atteindre les 10 000 praticiens par an, permettre aux médecins qui s'installent dans les déserts médicaux de toucher plus de revenus via une baisse des cotisations Urssaf. Il suggère encore de systématiser les consultations avancées de médecins venant de zones bien dotées vers des zones sous-dotées.
Nicolas Dupont-Aignan a réaffirmé son intention de mettre fin à l'obligation du tiers payant généralisé, de porter la consultation à 35 euros ou encore de simplifier les tâches administratives des médecins libéraux.
Deux milliards à économiser à l'hôpital
Au sein de l'hôpital, il désire créer des primes spécifiques pour mieux prendre en compte la pénibilité du travail des personnels hospitaliers. Il ambitionne aussi de revoir l'organisation de l'hôpital public et de mieux associer les soignants à sa gouvernance.
Enfin, le candidat « gaulliste » veut assurer la mise sur le marché au prix européen des médicaments reconnus comme innovants et relocaliser la production de médicaments stratégiques en France. Pour chaque médicament, le système de remboursement serait par ailleurs basé son efficacité individuelle mesurée.
Nicolas Dupont-Aignan compte également faire des économies en santé. « Un moindre recours à l’hospitalisation de court ou de long séjour : trois millions de journées d’hospitalisation de personnes âgées sont inutiles, or à 700 euros la journée, cela représente une économie potentielle de deux milliards d’euros », a-t-il précisé.
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