À l'occasion de la 20e édition de l'Université du transport sanitaire, organisée ces 9 et 10 novembre à Lyon par la Fédération nationale des transporteurs sanitaires (FNTS) et la Fédération nationale des artisans ambulanciers (FNAA), l'ensemble du secteur est attendu pour aborder la question de « l'impact des évolutions technologiques et réglementaires » sur l'exercice professionnel des transporteurs sanitaires, thème de l'événement.
« Nous allons aborder tous les sujets concernant les transferts d'enveloppe de la ville vers le secteur public, une mesure de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de 2017 qui entrera en application le 1er mars 2018 et qui vise à réguler les flux de transports », précise Thierry Schifano, président de la FNTS, fédération qui représente 5 800 entreprises d'ambulances et de véhicules sanitaires légers (VSL).
Plusieurs propositions seront également faites par les organisateurs au cours des diverses tables rondes, et notamment « d'exploser les silos » et de sortir de la voie « des appels d’offres », qui pourrait, selon la FNTS, bientôt régir l'activité des transports sanitaires et plomber l'activité des entreprises indépendantes pour cause de « dumping social » et « d'emplois délocalisés ».
10 à 15 % d'économies en plus
« Comme dans l'article 35 du PLFSS 2018, nous voulons faire de l'innovation organisationnelle une priorité et réfléchir autrement avec les outils d'aujourd'hui. Nous voulons par exemple utiliser la prescription dématérialisée, les messageries sécurisées en centralisant les appels, en anticipant les demandes de transports ou encore en promouvant le transport partagé » [le covoiturage sanitaire, NDLR], détaille Thierry Schifano, qui a récemment lancé avec sa casquette d'entrepreneur Carius une application d'ambulances « ubérisées ».
« En innovant sur notre organisation, nous pouvons faire 10 à 15 % d'économies supplémentaires, à enveloppe constante, et les résultats seront meilleurs que si l'on passe par un appel d’offres », assure le président de la FNTS. « On ne peut pas continuer à avoir le même modèle de financement car tout le secteur est en train de changer », conclut Thierry Schifano.
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