Déserts médicaux en Ile-de-France

Le foncier, voilà l’ennemi

Publié le 22/10/2010
Article réservé aux abonnés

En Ile-de-France, le nombre de professionnels de santé libéraux a diminué de 13,4 % en 8 ans. Dans le même temps, le nombre de professionnels salariés de santé y progressait de 6,6 %. Le Dr Olivier Aynaud, qui a rédigé pour le Conseil économique et social régional d’Ile-de-France un rapport sur le risque de pénurie de professionnels de santé, propose une série de recommandations pour remédier à la désertification médicale (« Le Quotidien » du 20 octobre). S’il met l’accent sur l’urgence de créer de nouvelles formes juridiques d’organisation du secteur libéral, comme les TPE de Santé , le rapport pointe aussi du doigt le prix du foncier en Ile-de-France, facteur de fuite des professionnels, notamment parmi les paramédicaux. « L’Ile-de-France est la région qui forme le plus d’infirmières, précise Olivier Aynaud, mais c’est aussi la région où elles restent le moins! ». Le rapport envisage l’hypothèse de subventions pour pallier le handicap de ce foncier exorbitant, et propose aussi d’inciter les promoteurs, lors de l’élaboration de projets d’urbanisme, à prévoir l’attribution de locaux en rez-de-chaussée des immeubles à des activités de santé. Le rapport préconise une implication forte du Conseil régional dans les projets locaux de santé, notamment les maisons ou centres de santé pluridisciplinaires, avec un appui financier. Il suggère également la mise en place, « dans une logique d’aménagement du territoire », d’un partenariat entre l’Agence régionale de Santé (ARS) et le Conseil régional, « afin de lutter contre la pénurie annoncée de professionnels de santé ».

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8842