L'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), présidé par le Dr Éric May, n'a pas apprécié la dernière newsletter de MG France sur le conventionnement sélectif.
S'en prenant à l'amendement parlementaire qui vise à réguler l'installation des médecins libéraux en zone surdotée, le syndicat de généralistes affirmait dans son texte que mettre des « obligations de lieux d'installation » n'aboutira qu'à « pousser les jeunes généralistes vers les postes salariés [...] où ils ne feront toujours pas de médecine générale ».
Cette déclaration n'a pas plus à l'USMCS, qui y voit un « dénigrement et du mépris » « vis-à-vis des médecins généralistes qui ne pensent pas selon les diktats de MG France ». Les médecins des centres de santé dénoncent pour leur part le « modèle libéral à bout de souffle, incapable de se réformer ».
Financement pérenne
À l’inverse, le syndicat des centres de santé plaide pour « l'équité de tous les citoyens pour accéder à des soins de proximité », la possibilité pour les jeunes « d'exercer en équipe pluriprofessionnelle salariée en centre de santé » ou encore « un financement enfin pérenne des centres de santé ».
Ce n'est pas la première fois que le patron du syndicat des médecins des centres de santé et un représentant des médecins libéraux s'écharpent sur ces sujets sensibles. En février dernier, le Dr May avait reproché au Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, son « mépris ». Ce dernier avait déclaré dans la presse qu'il fallait fermer les centres de santé, avant de préciser qu'il parlait de ceux de la Sécurité sociale.
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