EN JANVIER 2013, 291 maisons et pôles de santé sont répartis sur le territoire français, dont trois quarts (207) en milieu rural, là même où vit un tiers de la population et où n’exerce qu’un tiers des médecins généralistes. L’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) présente une photographie de l’exercice dans ces structures d’exercice regroupé et l’impact de leur développement sur la densité des médecins généralistes libéraux entre 2004 et 2011.
L’analyse du lieu d’implantation des maisons et pôles met en relief de profondes distinctions entre les territoires ruraux, urbains et périurbains, qui se superposent aux fractures territoriales déjà connues : « diagonale du vide », France industrielle du Nord-Est, France agricole, littoraux attractifs, opposition Nord/Sud.
Un lieu d’exercice attractif.
En milieu rural, les 207 structures existantes sont situées au nord du pays, où la démographie médicale est en berne, dans les territoires industriels et agricoles du quart nord-ouest et dans les bassins de vie défavorisés d’un point de vue socio-économique et sanitaire du quart nord-est.
Clairement, la décision d’implanter ces structures dans ces zones spécifiques répond à « une logique de maintien » de l’offre de soins de premier recours, analyse l’IRDES.
Sept maisons sur dix sont construites dans le Nord et dans la diagonale du vide quand seulement un médecin généraliste sur deux (52 % de la démographie médicale) exerce dans cette zone géographique.
Pour le reste, 80 structures sont situées en zone urbaine et quatre dans les départements d’outre-mer.
La présence d’une maison ou d’un pôle « semble efficace » sur l’attractivité du territoire auprès des médecins de famille, notamment en milieu rural, précise l’IRDES. On y observe « une moindre diminution » de la densité des généralistes entre 2008 et 2011.
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