« Les négociations ne vont pas commencer avant l’été », a affirmé le Dr Franck Devulder, président de la CSMF. Trois mois après l'échec cuisant des négociations conventionnelles et la publication du règlement arbitral a minima, la Conf veut reprendre la main dans un esprit « positif et constructif », bien loin de ceux qui appellent au déconventionnement ou aux grèves. En vue de ces futures discussions avec la Cnam, qui devront se construire dans « un climat de confiance », la centrale polycatégorielle prône un « choc d'attractivité » pour la médecine libérale à travers plusieurs revendications. D'abord une hiérarchisation des consultations sur quatre niveaux gradués, lisibles et accessibles à tous, « pour permettre aux médecins d'espacer les consultations d'expertise ainsi mieux valorisées et donc de voir davantage de patients différents ».
Le niveau 1 pour une consultation de référence valorisée à 30 euros est un acte de suivi ou ponctuel pour un problème simple pris en charge par le médecin traitant ou d'un autre spécialiste. Le niveau 2 à 60 euros pour les consultations en médecine générale des patients en ALD (trois fois par an pour les plus de 80 ans et deux fois par an pour les moins de 80 ans) et l’expertise médicale. Le niveau 3 à 75 euros pour les nouvelles consultations complexes (comme celles des psychiatres et neurologues) et le 4 à 105 euros rémunère les consultations exceptionnelles comme celles de prévention ou multidisciplinaires, avec un IPA par exemple. Le coût pour l’Assurance-maladie serait d’1,7 milliards d'euros par an.
Un nouveau forfait d'engagement populationnel
La CSMF suggère aussi la création d'un forfait d'engagement populationnel collectif dont le montant varie selon des objectifs atteints valorisés par points (exercice coordonné, PDSA etc.). S'y ajoutent aussi d'autres briques forfaitaires comme une majoration spécifique en ZIP (MSZ), un forfait numérique favorisant la transition des praticiens vers la e-santé, un forfait médecin traitant majoré (+20 % globalement et +30 % pour les médecins exerçant en Zip) et un forfait de santé publique qui remplacerait la Rosp actuelle. Globalement, l'enveloppe devrait avoisiner les 2,36 milliards d’euros.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique