Le 10e Atlas ordinal de la démographie médicale met en lumière le profil des 7 714 nouveaux inscrits en 2015.
77,6 % de ces praticiens sont titulaires d'un diplôme obtenu en France, 11,1 % l'ont acquis au sein de l'Union européenne et 11,3 % en dehors. Les diplômés hors de France sont assez harmonieusement répartis sur le territoire, à l'exception notable de deux régions où ils sont sur-représentés : le Centre et l'Ile-de-France. À l’inverse, la Bretagne en accueille moins qu'ailleurs.
La cohorte des nouveaux affiliés est majoritairement féminine (57,9 %) et âgée de 30 à 40 ans. Mais on y trouve également 325 médecins âgés de plus de 50 ans, souvent des médecins étrangers venus tardivement tenter leur chance en France.
Les nouveaux inscrits font très majoritairement le choix de la médecine salariée (67 %). Seuls 10,8 % optent pour l'exercice libéral, 19 % sont remplaçants, 0,9 % exerce une activité mixte et 2,3 % sont sans activité. Cette même répartition s'observe peu ou prou dans l'ensemble des régions, à l'exception de l'Ile-de-France où la proportion de salariés atteint 77 % (5,6 % ont fait le choix de l'exercice libéral).
Afin d'illustrer le désamour de la nouvelle génération pour la médecine de ville, il est courant de citer le pourcentage de 10 % seulement de nouveaux inscrits faisant le choix du libéral. En réalité, huit ans après leur toute première inscription au tableau en 2008, les généralistes sont 44,1 % à exercer en libéral. La majorité de ceux qui ont commencé à travailler en tant que remplaçants ont opté ensuite pour l'installation en libéral.
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