« Nous devons nous réorganiser nous-mêmes pour que chaque patient ait un médecin traitant ». Lors de l'assemblée générale du syndicat, samedi dernier, le président des Généralistes-CSMF, Luc Duquesnel, n'a pas fait dans la langue de bois. Devant quelque 35 cadres régionaux, le chef de file des généralistes a fixé le cap de la responsabilisation professionnelle. Au lieu de chercher des responsables extérieurs, ou de risquer des solutions contraignantes dans les déserts médicaux, il a appelé la profession à se « retrousser les manches pour relever le défi de l'accès aux soins ».
Pour le généraliste de Mayenne, cette responsabilité est « collective » et non « individuelle ». « Dans chaque territoire, il y a une obligation de se réorganiser pour pouvoir prendre 10 %, 15 % voire 20 % de patients en plus », souligne-t-il au « Quotidien ».
Pratiques avancées, assistants médicaux, horaires…
Comment ? Selon le chef de file des généralistes de la Conf', il faut réfléchir avec les autres professionnels de premier recours (infirmiers, pharmaciens…) sur l'organisation locale optimale en mobilisant tous les leviers : pratiques avancées avec les infirmières ; mise en place d'assistants médicaux pour optimiser le temps médical ; régulation libérale territoriale pour les appels en journée ; ouverture d’unités de soins non programmés dans les maisons de santé pluriprofessionnelles ; extension des horaires de la permanence des soins au samedi matin et jusqu'à 20 heures en semaine…
« Réorganisons-nous, si nous souhaitons conserver notre rôle de médecin traitant, résume-t-il. Sinon les Français ne nous pardonneront pas ».
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