C’est une page qui se tourne pour une quarantaine de médecins. N'ayant pas soutenu leur thèse dans les délais impartis par la réglementation, ces praticiens interdits d'exercice vont pouvoir enfin pratiquer leur art, annonce ce jeudi le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). Saisi du dossier depuis 2013 pour défendre les cas de ces « privés de thèse », le SNJMG s'est félicité de cette issue favorable.
La publication fin mars du décret autorisant ces médecins à déposer leur candidature en vue d'une régulation de leur situation avait été un signal fort pour ces praticiens laissés sur la touche. Une commission nationale (installée après la publication du décret) et composée de médecins, du ministère, de l'Ordre, de syndicats et d'enseignants a rendu son verdict sur 45 dossiers en tout. « Parmi ceux-ci, 4 ont été récusés tandis que 41 ont bénéficié d'un avis favorable en vue d'une réinscription, avec une remise à niveau pratique et théorique de 6 mois à 3 ans pour 39 d'entre eux », précise le syndicat.
Les avis de la commission doivent être validés maintenant par les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Dans tous les cas, les candidats devront soutenir leur thèse. En revanche, cette démarche engagera ces futurs praticiens à exercer au moins deux ans en zone sous-dotée.
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