Stratégie de santé : reçus par Touraine, les libéraux sur leurs gardes

Publié le 19/09/2013
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À QUATRE JOURS de la remise très officielle du rapport Cordier sur la stratégie nationale de santé, huit organisations représentatives de la médecine générale (MG France, CNGE, ISNAR-IMG, ReAGJIR, le SMG, le SNEMG, le SNJMG et l’USMCS) et des étudiants en médecine (ANEMF), se mobilisent en faveur de la médecine de proximité, lors d’une conférence de presse commune, ce jeudi à Paris.

« Le 23 septembre, nous espérons des annonces très claires en faveur des soins primaires et de la filière de médecine générale, en parfaite déshérence », insiste le Dr Claude Leicher, président de MG France, syndicat leader du front généraliste. Lors de sa rencontre avec Marisol Touraine, lundi dernier au ministère de la Santé, le médecin a posé des jalons en rappelant l’intérêt du parcours de soins coordonnés, ou de protocole de coopération généralistes/infirmiers autour de la prise en charge du diabète (ASALEE). « 200 équipes de professionnels attendent de rentrer dans ce dispositif, affirme le Dr Leicher. Le ministère nous a dit que cette expérimentation serait débloquée dans le cadre de la stratégie nationale de santé, mais nous sommes devenus très méfiants. Nous redoutons la bureaucratisation. »

Chassang ne voit rien de nouveau.

Reçu le même jour, le Dr Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) s’est dit « circonspect » au regard du « flou relatif » qui entoure la stratégie de Marisol Touraine. « Les premières bases jetées par la ministre vont dans le sens d’une action régionale renforcée, un travail entre professionnels de santé coordonné et une loi de santé publique élaborée en 2014. Rien de nouveau, donc », s’impatiente le Dr Chassang. La CSMF a fait part à la ministre de ses inquiétudes, à l’approche du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2014. « Les baisses d’honoraires des biologistes et des radiologues », la « terrible complexité » des parcours de santé des personnes âgées en perte d’autonomie ou encore la généralisation du tiers payant, sont autant de dossiers anxiogènes pour la CSMF.

 A.B-I.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9264