La CSMF se déclare « consternée » par les propos tenus lundi dans les colonnes du « Quotidien » par le président de l’Ordre des médecins. Dans cet entretien, le Dr Michel Legmann y estime que l’avenant 8 à la convention, qui encadre les dépassements d’honoraires, « donne aux caisses des pouvoirs exorbitants, et supprime les garanties que les médecins avaient avant ».
La CSMF juge que « le président de l’Ordre se borne à relayer la position d’un syndicat dont il est proche, la FMF », qui n’a pas paraphé cet avenant et en combat ouvertement les dispositions.
La Confédération ajoute que le point de vue ordinal est « grossièrement faux », et s’en prend ouvertement au Dr Legmann qui « n’a pas bien lu le texte de cet avenant, comme beaucoup d’ailleurs ». « Contrairement à ce qu’affirme le président de l’Ordre, insiste la CSMF, les directeurs de caisse n’ont pas tout pouvoir, loin s’en faut, puisqu’ils sont cantonnés à un rôle d’exécutant de la commission. »
Un ancien contentieux
Le syndicat rappelle que cette commission paritaire, « comme son nom l’indique », est composée de 12 représentants des caisses et de 12 représentants des syndicats médicaux signataires de la convention, « et qu’il n’y a pas de voix prépondérante des caisses ».
La CSMF assure que l’avenant 8 « n’est pas la machine à sanctions annoncée sentencieusement par le président de l’Ordre ».
Le torchon brûle depuis plusieurs mois entre l’Ordre et la CSMF. Le syndicat n’avait pas apprécié la critique au vitriol de la nouvelle convention médicale faite par le CNOM, qui reprochait notamment aux syndicats signataires d’avoir avalisé la création de la rémunération à la performance (P4P).
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent