Le syndicat Le BLOC, bien implanté parmi les spécialités des plateaux techniques lourds (PTL), appelle les 10 000 chirurgiens libéraux mais aussi les anesthésistes et les obstétriciens à protester contre l’accord conventionnel encadrant les dépassements d’honoraires. Ce texte « signe la mort de l’exercice libéral de l’anesthésie, de la chirurgie et de l’obstétrique », affirme le BLOC.
Le syndicat s’estime floué par l’avenant 8 signé le 25 octobre par l’assurance-maladie, les organismes complémentaires (UNOCAM) et trois organisations de médecins (CSMF, SML et MG France).
Il a lancé un mouvement d’arrêt d’activité illimité des blocs opératoires à compter du lundi 12 novembre, 7 heures, et organise une manifestation mercredi 14 novembre devant le ministère de la Santé. La continuité des soins sera assurée et les urgences seront transférées sur les centres hospitaliers publics. Ces services pourraient être perturbés par ces transferts de malades.
Prêts à renégocier
Le BLOC condamne l’accord conventionnel qui n’accorde que 8 % de revalorisation des tarifs chirurgicaux sur 3 ans (à la faveur de la réévaluation programmée de la CCAM technique) et déplore l’absence de prise en charge des dépassements par les complémentaires santé.
Les chirurgiens réclament aux pouvoirs publics l’ouverture de négociations spécifiques aux spécialités des PTL. Le BLOC exige une revalorisation immédiate de 25% des tarifs opposables « sur tous les actes de bloc opératoire » et demande un engagement des complémentaires à prendre en charge un « plancher de remboursement » des compléments d’honoraires (de 30 à 50%). En contrepartie, les praticiens de secteur II s’engageraient à plafonner leurs dépassements « à 200 ou 300 % du tarif opposable », explique le Dr Cuq, coprésident du BLOC.
Les journées de mobilisation du 12 et du 14 novembre auront valeur de test pour les chirurgiens, soutenus par de nombreuses verticalités - le Syndicat des ORL est le dernier en date - ainsi que la section spécialiste de la FMF (FMF-US) qui demande des « honoraires adaptés à l’évolution des coûts » pour « investir » et « préserver la qualité du service ». Ce mouvement intervient alors que les internes et chefs de clinique vont également manifester lundi 12 novembre à Paris à l’appel de l’ISNIH et de l’ISNCCA.
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