La Fage, deuxième association étudiante, et l’UFC-Que choisir déplorent la « persistance de graves dysfonctionnements dans la gestion des mutuelles étudiantes », dans une étude publiée ce jeudi.
Les deux organisations ont étudié les déclarations de 273 étudiants qui avaient répondu à un appel à témoignages lors du premier semestre 2014. 65 % des étudiants qui ont participé à l’enquête ont pointé des « difficultés et des retards » de remboursements. « Ces dysfonctionnements ont des répercussions très directes sur l’accès aux soins des étudiants, qui sont pour certains contraints de reporter des soins pour raison budgétaire », souligne l’étude. Ainsi, « 17,4 % des étudiants ont déclaré avoir déjà renoncé à se soigner ».
Rivalité exacerbée, techniques agressives
Parmi les points noirs, 38 % des sondés ont subi « des retards dramatiques » pour obtenir leur carte Vitale, allant parfois « jusqu’à trois ans d’attente ». Par ailleurs, 40 % des étudiants confient ne pas avoir obtenu de réponse de leur mutuelle quand ils ont sollicité une aide.
L’étude pointe également « les techniques parfois agressives » des mutuelles étudiantes pour « vendre un maximum de produits commerciaux » sur les stands des universités, le tout « dans un climat de rivalité exacerbée avec la mutuelle concurrente ».
La Fage et l’UFC-Que choisir « pressent » les pouvoirs publics de mettre fin à la délégation de service public dont bénéficient les mutuelles étudiantes (la LMDE et le réseau de mutuelles régionales EmeVia).
Ils demandent l’intégration des étudiants au régime général de Sécurité sociale, « gage d’un service de meilleure qualité, plus lisible et à moindre coût ».
En septembre 2013, la Cour des comptes avait suggéré dans un rapport au vitriol « la reprise de la gestion des mutuelles étudiantes par les caisses d’assurance-maladie ». À la suite de ce rapport, l’UFC-Que choisir et la Fage avaient demandé en janvier dernier la suppression des mutuelles étudiantes dans une pétition.
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