La réforme Macron visant à supprimer les cotisations chômage et maladie et à augmenter la hausse de la CSG dès 2018 fera-t-elle des perdants parmi les libéraux de santé ? La question est ouvertement posée par plusieurs organisations du secteur qui ont perçu la menace et placent le gouvernement devant ses responsabilités.
Le syndicat de généralistes MG France s'est inquiété le premier de la perte des avantages financiers historiques liés au secteur I et au pacte conventionnel (prise en charge des charges sociales par la Sécu). « Le secteur I doit être protégé et cette mesure doit être accompagnée d’une compensation permettant le maintien de la prise en charge d’une partie de nos cotisations », met en garde le Dr Claude Leicher, président de MG France. Pas question d'accepter une réforme pénalisante pour les professionnels conventionnés. « Ce problème a-t-il été identifié par le gouvernement, et si oui, comment sera-t-il traité ? », s'interroge le Dr Leicher. La question du maintien de l’exercice en secteur I se poserait « pour de nombreux médecins généralistes », souligne le syndicat, pour qui les praticiens exerçant au sein de l'option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM) pourraient également être impactés.
Présidée par le Dr Michel Chassang, l'UNAPL alerte elle aussi sur la situation des professions libérales « qui doivent bénéficier de baisses de charges équivalentes à celles prévues pour les salariés, et cela y compris pour les professions libérales de santé conventionnées avec l’assurance maladie ». À ce stade, « de nombreuses questions demeurent sans réponse », met en garde l'UNAPL.
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