La technologie LCD revisitée

L'offensive des téléviseurs Mini LED

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Publié le 12/02/2021
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Annoncée lors du CES pour cette année, l’offensive des téléviseurs Mini LED, qui boostent la qualité d’image à moindre coût, va commencer en mars.
LG QNED

LG QNED
Crédit photo : DR

Succédant aux imposants postes de télévision à tubes cathodiques, les écrans à cristaux liquides (LCD) ont gagné par la suite un rétro-éclairage assuré par des LED, améliorant la luminosité, le contraste et la qualité de l'image (ce qui a conduit les téléviseurs LCD à être appelés « téléviseurs LED »). Sont apparus ensuite les écrans avec diode électroluminescente (OLED), qui ne nécessitent plus de rétroéclairage, puisque chaque pixel produit sa propre lumière.

On aurait pu croire l’écran à cristaux liquides, avec ses diverses variantes (telle le QLED), au faîte de ses capacités. Il n’en est rien puisqu’il tente de s’imposer à nouveau avec le Mini LED, une technologie qui consiste à multiplier le nombre de LED sous la dalle en réduisant leur taille, ce qui produit des noirs et des contrastes bien plus convaincants et une luminosité plus forte. Au coude à coude avec l’OLED, le Mini LED a un atout de poids : utilisant les chaînes de production des dalles LCD, il est plus facile et moins coûteux à produire.

Les concurrents sont sur le pied de guerre. Pionnier en la matière, le Chinois TCL a annoncé sa gamme de deuxième génération appelée OD Zero (l’espace entre l’écran et le système de rétroéclairage est réduit à quasiment zéro mm, contre 1 mm sur le TCLX10). Ses modèles seront certainement parmi les plus abordables du marché, avec des 50’’ et 55’’ entre 1 000 et 2 000 €.

Chez le Coréen LG, on attend fin mars/début avril 10 téléviseurs QNED (pour Qantum nano emitting diodes) Ultra HD 4K et 8K, de 65’’ à 86’’. Ce dernier ne combine pas moins de 30 000 Mini LED, réparties en 2 500 zones de rétroéclairage contrôlées séparément, pour offrir un contraste dans un rapport de 1 à 1 million. Prix non communiqués.

Philips annonce pour cet été un modèle (9506) doté d’un écran mini LED disponible en 65’’ et 75’’, avec une luminosité de 1 500 nits, avant un modèle (9636 Premium) de mêmes dimensions mais avec un pic de luminosité annoncé de 2000 nits. Samsung n’est pas en reste avec une gamme Neo QLED, dont les diodes sont 40 fois plus petites que sur ses téléviseurs actuels, qui comprend des modèles en 4K (de 1 850 € pour le 50’’ à 5 850 pour le 85’’) et en 8K (6 000 € pour le 65’’ et un peu plus de 10 000 euros pour le 85’’). Sans délaisser pour autant le Micro LED, cette technologie d’affichage ultime, qui rend superflus le rétroéclairage et les filtres de couleur, trop coûteuse pour être généralisée aujourd’hui.

Mostefa Brahim

Source : Le Quotidien du médecin