* À l’image du jazz, le blues bénéficie aujourd’hui de travaux d’archivages et de recherches phonographiques d’historiens qui débouchent sur des coffrets comprenant des œuvres complètes et des intégralités. Dernier bluesman historique ainsi archivé, Chester Arthur Burnett (1910-1976), Né à West Point, dans le delta du Mississippi, plus connu sous le nom de Howlin’ Wolf. L’aventure du bluesman commence en 1951 à Memphis dans les studios Sun de Sam Phillips, qui fut à l’origine de la carrière de légendes comme Elvis Presley, B.B. King, Johnny Cash ou encore Jerry Lee Lewis. Phillips fait parvenir aux frères Chess (Leonard et Phil), fondateurs à Chicago du label phonographique éponyme, les premiers enregistrements du bluesman. Ces derniers décident de le faire « monter » dans la Cité des vents, l’hiver 1953/1954. « Smokestack Lightning - The Complete Chess Masters 1951-1960 » (Geffen/Universal) est un magnifique coffret (en édition limitée avec un livret de 45 pages et des reproductions des pochettes d’époque) qui, en quatre CD, renferme l’intégralité des prises gravées par Howlin’ Wolf pour Chess (97 en tout, y compris les 37 réalisées par Sam Phillips à Memphis, plus les titres inédits). Un travail soigné, méthodique et précieux comprenant des classiques du genre – dont des compositions de Willie Dixon comme « Spoonful » et « Back Door Man » –, réalisé à un moment où le loup était à l’apogée de l’aventure créatrice qui allait faire de lui une référence dans le monde du blues et pour les futures stars en herbe du fameux british blues des années 1960.
* Né McKinley Morganfield dans le Mississippi, Muddy Waters (1915-1983) reste le créateur d’un des grands tubes du blues, « I’ve Got My Mojo Workin’ » et, comme Howlin’ Wolf, l’une des références incontournables des pionniers de blues anglais. « Mud in your Hear », du Muddy Waters Blues Band (Douglas Records/Socadisc), offre, pour la première fois en CD, l’occasion de redécouvrir cette formation en 1967 – avec un invité de marque discret, Muddy Waters lui-même à la guitare ! – emmenée alors par Luther « Snake » Johnson (guitare et chant) et qui accompagnait le légendaire bluesman. Des fidèles parmi les fidèles.
* Comme nombre de bluesmen, Muddy Waters a laissé une descendance importante, dont son fils aîné, Mud Morganfield. Né à Chicago en 1954, Larry, de son prénom, s’est lancé dans la carrière au milieu des années 2000, conscient de l’héritage de son père, qui se retrouve dans « Son of the Seventh Son » (Severn Records), dans lequel il livre de nombreuses compositions personnelles, avec l’aide de quelques requins de studio de Chicago. Bon sang ne saurait mentir.
* Originaire de Belgrade, où elle est née en 1976, Ana Popovic s’est très rapidement intégrée à la galaxie blues, malgré des racines européennes et son statut de femme et guitariste. Remarquée par des pairs comme Popa Chubby, Taj Mahal, Buddy Miles ou Eric Burdon, elle s’impose lors d’une tournée organisée en l’honneur de la musique de Jimi Hendrix au début des années 2000. Aujourd’hui, elle est de retour avec un album live, « An Evening at Trasimeno Lake - Live From The Heart of Italy » (ArtisteXclusive/Socadisc), dans lequel la charmante jeune femme blonde s’impose avec une musique puissante et énergique qui plonge dans les racines du blues électrique, de la soul, du funk et du jazz. Une authentique reine du blues moderne.
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